
Depuis 2016, le Bénin opère une véritable révolution culturelle et touristique sous l’impulsion du Gouvernement. D’un secteur marginalisé, le tourisme est devenu un levier stratégique de développement économique, tandis que la culture retrouve ses lettres de noblesse à travers une série d’initiatives ambitieuses. Valorisation du patrimoine, aménagement d’infrastructures, formation professionnelle et dynamisation de l’écosystème artistique : autant d’actions concrètes portées par le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA) qui redessinent le visage du pays et projettent le Bénin sur la scène internationale.
- Positionnement du tourisme comme moteur de création de la richesse
Avant 2016, le potentiel touristique de notre pays était sous appréhendé et mal mis en valeur. Pourtant, l’industrie touristique est aujourd’hui une véritable source de richesses pour les Etats. C’est pourquoi, depuis 2016, le Gouvernement a fait du Tourisme un pilier essentiel de développement de l’économie. Cette volonté se traduit par des actions fortes engagées.
- Valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel
Avant 2016, on notait que les grandes royautés de notre pays, les monuments relatant la grandeur de nos cultures et nos musées s’effritaient et disparaissaient progressivement.
A partir de 2016, les interventions du Gouvernement dans le secteur ont permis d’engager la construction du Musée International du Vodun dont les travaux progressent résolument à Porto-Novo. Ont été construits, les couvents Sakpata de Zoungbodji (Ouidah) et Xêviosso de Sokê (Adjarra) dans le cadre de l’aménagement de la « route des couvents vodun » ; le palais du roi de Nikki et l’arène de la Gaani ainsi que le Musée des Rois et des Amazones du Danxomè sont déjà en cours de construction. De même, le Gouvernement a réhabilité : le musée Adandé et le Palais Honmé (Porto-Novo) ; le site environnant le palais royal à Abomey. Quant à la Place Toussaint Louverture à Allada, la Maison des arts et de la culture et le musée AKABA IDENAN à Kétou, ils sont aussi en cours de réalisation.
- Développement d’équipements touristiques
Le constat fait dans le domaine du patrimoine culturel en 2016 révèle que les sites touristiques étaient situés dans des zones non aménagées. A partir de 2016, la Place aux enchères de la Cité musée de Ouidah a été aménagée pour faire de Ouidah la destination phare du tourisme mémoriel en Afrique ; ainsi le mémorial de Zoungbodji et la Porte du Non-Retour ont été restaurés ; la Maison de la mémoire de l’esclavage a été construite sur le site du Fort portugais ; les travaux de la station balnéaire d’exception à Avlékété et du complexe touristique « Marina » près de la Porte du non-retour se poursuivent.
En ce qui concerne la mise en tourisme des côtes, les investissements réalisés ont porté sur leur aménagement et leur protection ainsi que l’aménagement de la corniche de Cotonou, l’aménagement et le bitumage de la route des pêches.
Plus au nord, des actions de rénovation et revitalisation du parc national de la Pendjari sont réalisées. Les premières retombées observées font déjà du parc Pendjari, la référence en Afrique de l’Ouest ; sans oublier l’intérêt que génère la « Route des tatas » également mise en tourisme.
A l’image du Parc, la réalisation en cours du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié » permettra aux populations de Ganvié de disposer d’un cadre de vie mieux assaini (électrification, toilettes de bonne qualité, des marchés et habitats améliorés) et plus attractif.
- Construction de réceptifs hôteliers
En la matière, nos réceptifs hôteliers attiraient peu de flux en 2016.
Pour soutenir les investissements touristiques en cours, le Gouvernement a déjà entrepris la construction de nombreux hôtels dignes du nom qui offriront de très bons cadres de séjour aux touristes. Il en est ainsi de l’hôtel SOFITEL à Cotonou.
PERSPECTIVES : Nous envisageons la construction des hôtels modernes dans tous les départements, ce qui incitera les touristes à y aller. Mais surtout, cela créera des emplois et participera à la dynamique de modernisation. Ainsi, à l’horizon 2030, il est prévu que ce secteur crée 700.000 emplois et que plus de 2 millions de touristes visitent notre pays chaque année.
- Réappropriation du patrimoine culturel
Pour mieux valoriser nos us et coutumes, un nouveau cadre institutionnel et juridique d’organisation et de fonctionnement de la Chefferie traditionnelle est en cours d’élaboration. C’est aussi pour cela que sont créées des places de portée symbolique comme l’esplanade de l’Amazone et les monuments en l’honneur de nos héros comme le Monument aux Dévoués, la statue de Bio Guera et celle du roi Toffa 1er.
En ce qui concerne le patrimoine immatériel, l’inscription de la partie béninoise du Koutammakou sur le site de l’UNESCO est devenue effective depuis 2023 et contribue à la valorisation de cette richesse patrimoniale béninoise.
Tous ces efforts de valorisation du patrimoine culturel béninois ont été couronnés par le retour en 2021 au Bénin de vingt-six (26) biens culturels spoliés pendant la colonisation.
PERSPECTIVES : Nous planifions la poursuite de la politique intensive de valorisation/promotion du patrimoine culturel pour faire du Bénin une place majeure en la matière dans le monde. De même que nous travaillons au retour d’autres œuvres historiques pillées.
- Renforcement des capacités des professionnels de tourisme
Avant 2016, faible formation des agents du secteur du tourisme. Différents domaines clés du tourisme négativement impactés, handicap pour la compétitivité de la destination Bénin.
Depuis 2016, renforcement des capacités pour près de 800 professionnels (guides de tourisme, tourisme-hôtellerie-restauration, formateurs).
Mieux, pour garantir de façon durable une main d’œuvre qualifiée à la prise en charge des réformes et des investissements actuels et futurs dans le secteur, nous avons entrepris :
- la construction d’une école des métiers de tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration ;
- la réhabilitation et l’équipement du Lycée technique de tourisme, hôtellerie et restauration d’Akassato.
- Développement des entreprises culturelles
- Renforcement de l’écosystème d’éclosion culturelle
En 2016, le secteur de la culture et des arts affichait un tableau très peu reluisant.
Il existait seulement quelques lieux dédiés aux acteurs culturels pour exprimer leurs talents. Nous mettons en place maintenant divers dispositifs de production et de diffusion des œuvres dans le domaine de la culture et des arts. L’aménagement du « Quartier culturel et créatif » s’inscrit dans cette dynamique en positionnant Cotonou comme une ville créative incontournable sur la carte du circuit artistique international. Ce projet comprend des équipements structurants d’envergue mondiale comme le Musée d’art contemporain de Cotonou, l’ARENA de Cotonou et le district des galeries d’art contemporain. D’autres espaces de production et de diffusion sont en cours de déploiement. Il s’agit, notamment, du studio de production de haut niveau dédié aux industries de l’écran. A cela s’ajoute la construction de 6 arènes culturelles à Abomey, Porto-Novo, Ouidah, Lokossa, Parakou et Natitingou. Tout est déjà prêt pour le démarrage des travaux de construction et dès les prochaines semaines, les chantiers des arènes culturelles de Parakou, d’Abomey et de Natitingou vont effectivement commencer.
- Opérationnalisation des classes culturelles
A partir de 2016, l’Etat a initié un vaste programme de soutien aux vocations et talents artistiques, à travers la mise en place des classes culturelles déjà effectives dans nos 77 communes, avec plus de 900 formateurs et encadreurs culturels recrutés et déployés. Plus de 30.000 élèves sont impactés. Ce programme permet de détecter les talents artistiques et culturels des enfants et d’aider ceux-ci à s’améliorer et se perfectionner.
- Réhabilitation et construction des bibliothèques et centres de lecture publique
Avant 2016, le Bénin disposait d’une trentaine de bibliothèques ou espaces de lecture inégalement répartis sur le territoire national.
A partir de 2016, dix (10) bibliothèques et centres de lecture publique ont été réhabilités dans les Communes de Natitingou, Parakou, Cotonou et Porto-Novo (pour les bibliothèques) et Bopa, Houéyogbé, Tanguiéta, Ouaké, Kouandé et Athiémé (pour les centres de lecture publique). De même, le fonds documentaire a été renforcé par l’acquisition et la mise à disposition de plus 16.000 ouvrages dans les bibliothèques et centres de lecture publique de 9 Communes.
Cela représente un effort remarquable pour favoriser l’acquisition de connaissances par les apprenants dans les Communes.
PERSPECTIVES : Nous avons prévu que ces actions vont être poursuivies et intensifiés au cours des prochaines années, pour prendre en compte progressivement toutes les 77 communes afin que les enfants retrouvent un environnement propice à l’éclosion de leur talent et au développement de leurs capacités.