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Organisation du travail pénitentiaire : une réforme humaniste au service des personnes incarcérées

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L’Etat vient au secours des personnes incarcérées à travers un décret pris en conseil des ministres ce mercredi 22 janvier 2025. Celui-ci organise le travail pénitentiaire. C’est une approche humaniste pour permettre aux personnes en porte-à-faux avec la loi, d’assurer leur réinsertion dans la société.

Désormais, le travail devient obligatoire pour les détenus condamnés. Une initiative qui entend transformer l’incarcération en une étape corrective et formatrice, loin des logiques purement punitives. Dans un souci de rendre l’emprisonnement plus constructif et conforme à sa vocation corrective, un nouveau décret a été adopté pour déterminer les modalités d’organisation du travail en milieu carcéral. Cette réforme, en phase avec les normes internationales, vise à créer un environnement propice à la production de biens et de services, tout en promouvant la formation professionnelle des détenus. Il s’agit pour le gouvernement de lutter contre l’oisiveté et réduire la récidive.
L’oisiveté, souvent décriée dans les milieux pénitentiaires, est identifiée comme un facteur de récidive. En proposant des activités structurées et formatrices, cette réforme donne aux détenus des compétences professionnelles et sociales essentielles. « Ainsi, grâce à diverses occupations, les détenus seront à l’abri de l’oisiveté et seront moins enclin à la tentation de récidive une fois libérés. Les expériences observées prouvent à suffisance que les aptitudes acquises en exerçant ces travaux constituent le fondement d’une réinsertion socio-professionnelle réussie, compte  tenu du fait que la rémunération qu’ils peuvent percevoir favorise la satisfaction de leurs besoins essentiels », a confié le porte-parole du gouvernement dans son point de presse.

Des droits et des devoirs pour les détenus travailleurs

Les détenus ne seront pas de simples exécutants. Le décret fixe des conditions claires : accès équitable au travail, rémunération adaptée et activités alignées sur les besoins du marché. Ces revenus contribueront à satisfaire leurs besoins essentiels et, potentiellement, à soutenir leurs familles. De plus, les organismes responsables de ces programmes seront soumis à des normes rigoureuses pour garantir un cadre éthique. L’administration pénitentiaire appelle à des partenariats avec des entreprises et des ONG. « Le texte énonce par ailleurs, les conditions d’accès au travail, les types d’activités à exercer, les modalités d’exécution et de rémunération du travail accompli, les droits et les obligations des détenus travailleurs. Il en est de même des obligations des entités agréées à l’organisation du travail au profit des personnes détenues, des partenariats et du financement des activités du travail pénitentiaire », a assuré Wilfried Léandre Houngbédji.

L’objectif est d’assurer le financement et la pérennité de ces activités tout en innovant dans les offres proposées. Une stratégie inclusive qui ambitionne de transformer les prisons en véritables tremplins vers une nouvelle vie. Cette réforme, axée sur la réhabilitation, illustre une vision moderne de la justice. En faisant de la prison un lieu d’apprentissage et de rédemption, elle favorise une meilleure réintégration des détenus dans la société. Une avancée qui pourrait, à terme, contribuer à réduire la criminalité et renforcer le tissu social.

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