Le ramadan égrène ses premières heures ; la communauté musulmane entame le mois le plus long de l’année. Et comme pour l’accompagner, la communauté chrétienne démarre également la marche vers Pâques. Jeûne, prières, sacrifices et pénitence sont donc à l’ordre du jour chez la majorité des fidèles des religions du livre. Ce n’est pas inédit. Et à bon droit, on devrait espérer que ce mois de mars, celui de l’abandon à Dieu et de la soumission à toutes ses volontés, soit le plus paisible de l’année, tout au moins. Parce que ces religions, ensemble, dominent le monde, par leur nombre de fidèles pratiquants. Hélas, ce qu’il est loisible d’observer, c’est que les bars se vident, les lieux de loisirs sont déserts, les temples se remplissent, pendant que les cœurs restent endurcis, que le monde demeure tourmenté, que la vie s’enfonce dans la morosité et que l’axe du mal se montre plus que jamais dominateur. Ainsi, Pâques et Ramadan, ensemble au cours du même mois, ne réussissent pas à pacifier le monde. Karl Marx a dit que “c’est l’homme qui fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme”. Et s’il avait raison ?
Anicet