La question de l’encadrement des déplacements des autorités sur les routes a refait surface suite au décès tragique du ministre Yves Kouaro Chabi. En réponse à cette polémique, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a réaffirmé l’engagement du pouvoir à garantir l’équité sur les routes en instaurant des règles plus strictes pour la circulation des autorités. Cette décision intervient après un accident impliquant un membre du gouvernement, relançant le débat sur les privilèges accordés aux officiels en matière de mobilité.
Wilfried Houngbédji a tenu à clarifier la position de l’État. Selon ses déclarations, les autorités ne sont pas au-dessus des règles du Code de la route. En effet, les déplacements des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires devront respecter les mêmes exigences que celles imposées aux citoyens. Cela signifie l’interdiction d’escortes motorisées et de gyrophares intempestifs, souvent perçus comme des abus de pouvoir sur la voie publique. « Il n’est pas question que les membres du gouvernement ou les autres autorités bénéficient d’un passe-droit sur les routes. La discipline doit être la même pour tous », a-t-il affirmé. La question a pris une ampleur particulière après un accident récent impliquant un ministre en déplacement. Cet incident a suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique, certains dénonçant une conduite excessive des cortèges officiels. Face à la polémique, le gouvernement a jugé nécessaire de revoir l’encadrement de ces déplacements. Un dialogue est en cours pour établir des directives claires, limitant le recours aux dispositifs d’urgence aux seules situations justifiées.
L’objectif est de renforcer la sécurité routière tout en mettant fin à une pratique qui, selon certains observateurs, contribue à un sentiment d’injustice chez les usagers de la route. L’exécutif prévoit de mettre en place des mesures précises pour accompagner ce changement. Parmi elles, une meilleure planification des trajets officiels et une sensibilisation accrue des chauffeurs d’autorités aux règles de prudence. En parallèle, les Forces de l’ordre seront appelées à appliquer la réglementation avec rigueur, indépendamment du statut des contrevenants.