On convient que les membres de la mouvance présidentielle, quelque peu tétanisés sous la poigne de leur leader charismatique et opiniâtre, ont décidé de tuer dans l’œuf, toute ambition solitaire, et d’attendre sagement les consignes du maître de céans pour lancer les activités électorales. Ce qu’on comprend moins, c’est l’apathie du camp opposé. D’où vient-il que les opposants s’alignent sur le calendrier de leurs adversaires ? De ma boule de cristal, trois hypothèses pourraient expliquer cette attitude. Soit il n’y a que des soliveaux non candidatables au sein de ce parti patriarcal, soit des négociations sérieuses ont été engagées pour capitaliser sur des ambitions externes, soit enfin, selon l’hypothèse saugrenue posée par Patrice Talon, la mouvance présidentielle et l’opposition peuvent se retrouver à décider, de concert, d’une candidature commune. En y repensant, cette dernière éventualité, aussi farfelue qu’elle paraisse, pourrait bien se concrétiser. Puisque, en définitive, en 2026, seules deux volontés s’opposeront ou s’accorderont. Toutes les autres prétentions devront s’aligner. Quant à ceux qui regimberont, ils devront repasser … en 2031.
Anicet