‘‘Je dirais qu’auparavant, on procédait différemment pour marquer le début de la fête. On sortait des divinités comme le Zangbètô et autres et on offrait également des sacrifices à Tolègba, le fétiche protecteur du pays, ainsi qu’à ‘‘Gu’’ et à ‘‘Xêviosso’’, le dieu du tonnerre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Certaines traditions ont été négligées et, à mon humble avis, il serait utile de se pencher sur ces pratiques passées pour mieux les revisiter. Aussi, je ne pense pas que l’extension sur trois jours soit réellement un atout. Ce qui compte, ce n’est pas la durée de la fête mais la valorisation des Vodun. Nous devons nous engager à honorer nos ancêtres de manière significative. Les manifestations officielles des Vodun Days se concentrent principalement à Ouidah et donc désormais, les activités se déroulent loin de nos communautés, ce qui limite leur accès et leur visibilité dans d’autres régions où le Vodun est également célébré. Tout le monde ne peut pas se déplacer à Ouidah ou transporter ses fétiches pour les exposer. Cela constitue un obstacle, en quelque sorte. Si la célébration des Vodun Days pouvait se faire de manière rotative chaque année, ce serait beaucoup plus bénéfique. Cela permet de découvrir et de mettre en lumière la diversité et la richesse de notre patrimoine à travers tout le pays.’’