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Effets secondaires des vaccins : la position de deux pédiatres

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Le sujet ne court pas les rues. Pourtant, après une vaccination, certains se plaignent des maux de tête, de la fièvre, des douleurs à la partie où l’injection a été faite. Certains observent un gonflement à ce point. D’autres citent des cas de décès. Bref, des plaintes surviennent suite à une vaccination. Dans une réflexion, deux pédiatres, l’infectiologue Cohen et l’ambulatoire Vié Le Sage, brisent le tabou et citent trois types de réactions qui pourraient survenir suite à une vaccination.

« Aucun vaccin n’est ni complètement exempt de réactions secondaires ni totalement efficace. Les vaccins figurent cependant parmi les traitements présentant les meilleurs rapports bénéfices/risques ». C’est la conviction de deux pédiatres, l’infectiologue Cohen et l’ambulatoire Vié Le Sage, au terme d’une réflexion sur les effets indésirables des vaccins. D’entrée de jeu, il lève une confusion terminologique. Pour eux, il faut distinguer effets indésirables et réactions secondaires. Les effets secondaires sont toutes manifestations cliniques rapportées après une vaccination. Par contre, les réactions secondaires constituent les manifestations effectivement dues aux vaccins. D’où la nécessité d’établir, en présence d’une manifestation, le lien de causalité entre l’injection du vaccin et la plainte évoquée. Cette clarification conceptuelle n’est pas une fuite en avant. Bien au contraire, ce fut un fondement pour eux pour informer qu’il y a trois types de réactions que l’on peut constater après l’administration d’un vaccin. Les premières sont les réactions locales. Ce sont celles qui sont observées là où l’injection a été faite. Ordinairement, ce sont des réactions inflammatoires induites de façon naturelle par la mobilisation du système immunitaire après l’injection du vaccin. Cette inflammation peut entraîner des symptômes de type fièvre, douleur et rougeur au site d’injection, myalgies et asthénie. En réalité, ces réactions sont dues à une intolérance à l’aluminium. Elles se produisent donc après l’injection de chaque vaccin contenant de l’aluminium (pentavalent, tétravalent, hépatite B, vaccins conjugués…). Les deuxièmes sont appelées les réactions générales.  Il s’agit de fièvre, malaise, myalgies, céphalées, anorexie, asthénie… Ces épisodes, expliquent les deux pédiatres, sont les témoins de la mise en route de la réponse immunitaire et surviennent toujours dans les 48 heures suivant l’injection. Egalement, selon le type de vaccin, la réaction peut intervenir plusieurs jours après l’injection, notamment au moment de la réplication virale maximale. Ce qui correspond à une forme mineure de la maladie. Dans les deux cas, les parents doivent être avertis du risque de survenue de ces symptômes pour être rassurés et éviter des consultations inutiles. Sont également citées sur la liste de ces deuxièmes réactions, celles qui surviennent dans les minutes qui suivent une vaccination. Il s’agit des sensations de vertige ou de faiblesse. Dans ces cas, l’agent de santé doit maintenir la personne qui vient d’être vaccinée en position assise ou allongée pour prévenir une chute ou un traumatisme. Les troisièmes réactions sont celles dites allergiques sévères. Ce sont des réactions que l’on constate très rarement. Les deux pédiatres donnent la proportion d’un cas sur 500 000 doses de vaccins inoculées. Mais ils ne banalisent pas ces réactions. Car elles entraînent de l’œdème indolore du visage et de la bouche, l’éternuement, la toux, la gêne respiratoire, la respiration sifflante. Elles peuvent être provoquées par les antigènes vaccinaux mais aussi d’autres composants du vaccin (conservateurs, traces d’antibiotiques…). Ce risque de réaction allergique peut être réduit par un interrogatoire rigoureux précédant le geste vaccinal. C’est pourquoi l’infectiologue Cohen et l’ambulatoire Vié Le Sage insistent sur la nécessité pour l’agent de santé qui doit administrer un vaccin, de s’entourer des précautions indispensables : surveillance post-vaccinale et adrénaline injectable à disposition. Après ce développement, ils sont néanmoins arrivés à cette conclusion : « il n’y a aucune preuve ou suspicion de preuve démontrant que les vaccins sont responsables de maladies ».

Ne pas fuir la vaccination

D’où l’appel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aux acteurs de la chaîne de vaccination à « entretenir la confiance ». A comprendre le contexte et les raisons du manque de confiance et à remédier à la peur et à la méfiance à l’égard des établissements sanitaires. Autrement, à procéder à des investissements stratégiques qui permettraient à la communauté de soutenir davantage la vaccination et de la considérer comme une norme sociale. Dans son Programme pour la vaccination à l’horizon 2030, l’OMS trace une ligne de conduite pour atteindre l’objectif visé. Il s’agira de renforcer les connaissances en santé en mettant l’accent sur la vaccination à tous les niveaux et d’améliorer la résilience contre les fausses informations en réparant les torts causés par les messages anti-vaccins.

L’importance des vaccins

Ces démarches sont indispensables, soutiennent d’autres experts. Car pour eux, les vaccins ont un effet de protection efficace et durable contre des maladies graves dont un grand nombre ne bénéficie pas de traitements médicamenteux de type antibiotiques ou antiviraux (ex. poliomyélite, rougeole, rubéole, oreillons, le tétanos, etc.). Cette protection par la vaccination est plus particulièrement utile à certaines périodes de la vie où certaines affections sont graves en particulier chez les nourrissons (Haemophilus, pneumocoques, méningocoques) ou, dans le cas de la grippe saisonnière, pour les personnes âgées et celles qui ont des pathologies cardio-respiratoires. Les vaccins, poursuivent ces experts, règlent en même temps une préoccupation de santé publique. En effet, ils visent à diminuer (voire éteindre) les affections contagieuses les plus fréquentes et les plus graves. Au fond, martèlent-ils, cet objectif de protection populationnelle est capital. Le cycle de protection de tous est ainsi dessiné : « Lorsque l’on se fait vacciner contre une maladie infectieuse, on évite de développer cette maladie et, par conséquent, de transmettre le microbe aux autres, et vice versa. Et, en se protégeant soi-même par la vaccination, on protège également toutes les personnes qui ne peuvent se faire vacciner, comme les personnes malades, les femmes enceintes ou les nourrissons. Et plus la maladie est contagieuse, comme la rougeole ou la grippe, plus la vaccination protège les autres personnes »

Vadim QUIRIN

Autres raisons pour justifier les réactions chez les nourrissons

Pour les deux pédiatres, l’infectiologue Cohen et l’ambulatoire Vié Le Sage, la plus grande fréquence des manifestations cliniques signalées après la vaccination des enfants tient essentiellement à deux raisons. La première, c’est le jeune âge des enfants. En ce moment, expliquent les deux pédiatres, il y a les infections virales et bactériennes qui sont particulièrement fréquentes et donnent des signes cliniques qui peuvent, à tort, être attribués aux vaccins. Du fait de ces infections, certains symptômes, comme la fièvre, une irritabilité inexpliquée ou des convulsions, sont fréquents chez ces nourrissons qui se trouvent être la cible la plus touchée par les vaccinations. En plus de cette explication, il y a en second lieu, le calendrier vaccinal qui concentre les différentes administrations des vaccins dans les deux premières années de vie des nourrissons pour les protéger précocement.

V.Q.

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