Alors que les acteurs incontournables s’activent, que les chapelles politiques déroulent leur programme et que les spectateurs attendent de voir, la date du trente-cinquième anniversaire de la conférence nationale se rapproche inexorablement. Une occasion de faire le bilan pour prendre un nouveau départ sur les cendres de nos erreurs ? Il faut en douter. Comme de coutume, nous allons nous complaire dans l’autosatisfaction et gloser autour d’un souvenir qui ne séduit plus personne autour de nous. Parce que pour nous, la conférence nationale des Forces vives demeure un accomplissement divin. Comment pourrions-nous faire autrement que de continuer à célébrer ce passé glorieux dont le rétroviseur ne nous renvoie plus qu’une image lointaine ? Puisque depuis trente-cinq ans, nous n’avons plus rien accompli d’aussi grand ensemble.