A Cotonou, l’Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin (IRHOB) a organisé, fin novembre 2024, un atelier de trois jours dédié au suivi du phytoplancton et à l’utilisation des outils d’Observation de la Terre. Cette formation, soutenue par le consortium MarCNoWA dirigé par l’Université du Ghana (Legon), s’inscrit dans le cadre de l’initiative du programme GMES & Africa.
Les futurs scientifiques marins du Bénin ont désormais un œil attentif sur le phytoplancton. Durant l’atelier, des étudiants issus de l’Université Nationale d’Agriculture et de l’Université d’Abomey-Calavi ont appris à prélever, traiter et identifier ces organismes microscopiques.
L’innovation résidait dans l’introduction des outils d’Observation de la Terre (OT), tels que les images satellites et la télédétection, pour surveiller la dynamique du phytoplancton et la concentration de chlorophylle.
« Cet atelier marque une avancée significative pour la science marine au Bénin. En introduisant les outils d’Observation de la Terre, nous ne nous contentons pas de former nos jeunes chercheurs ; nous leur donnons les moyens de relever les défis environnementaux actuels et futurs », a déclaré le Professeur Zacharie Sohou, Directeur de l’IRHOB.
L’atelier a mis en lumière l’importance du phytoplancton, souvent surnommé les “poumons de l’océan” pour son rôle crucial dans la production d’oxygène et le maintien de la biodiversité. Le phytoplancton est très réactif aux changements des conditions de son environnement, ce qui en fait un indicateur précieux pour évaluer la santé des écosystèmes, d’où son rôle de bioindicateur.
Son importance dépasse les écosystèmes aquatiques : il influence la qualité de l’environnement, nourrit les poissons, contribue au bien-être humain et trouve des applications dans l’industrie. C’est donc un outil fiable qui mérite d’être suivi pour assurer la qualité des eaux, car il reflète précisément l’état écologique global des milieux aquatiques.
« Avec l’Observation de la Terre, nous pouvons non seulement suivre sa santé en temps réel, mais aussi anticiper les impacts environnementaux. Cet atelier est une étape clé pour préparer les jeunes chercheurs béninois à relever ces défis », a ajouté le Professeur Sohou.
Les étudiants ayant participé à cet atelier repartent avec de nouvelles compétences : la maîtrise des techniques d’échantillonnage et une compréhension approfondie des données satellites. Ces outils leur permettront de contribuer activement à la gestion durable des ressources marines et au développement de solutions innovantes face aux défis environnementaux.
Le Directeur de l’IRHOB a exprimé sa gratitude envers les partenaires ayant contribué à cette réussite. Cet atelier n’est que le début : d’autres initiatives suivront pour renforcer les capacités locales et répondre aux défis environnementaux grâce à des solutions innovantes.