
Marcel, ouvrier dans une entreprise de menuiserie
« Je travaille depuis 7 ans comme ouvrier menuisier. L’entreprise me paie 52 000 francs par mois, mais sans bulletin de salaire officiel. On n’a pas de prime ni de couverture sociale. Je fais souvent des heures supplémentaires, mais ce n’est pas payé. Avec trois enfants et un loyer de 30 000 francs, je n’arrive pas à m’en sortir. Le SMIG, c’est bien sur le papier, mais dans la vie réelle, c’est la galère’’.
Adama, agent d’entretien dans une entreprise de nettoyage
« Je suis dans cette société depuis deux ans. Nous faisons le ménage dans les banques et les grandes entreprises. Je touche le SMIG, mais tout est précaire : si tu tombes malade, ils peuvent te renvoyer du jour au lendemain. Il n’y a pas de contrat clair. On nous paie 52 000 francs, mais on travaille dur, parfois même les samedis sans repos. On dirait qu’on n’a aucun droit. »
Chantal, vendeuse dans un supermarché
« On dit toujours que les supermarchés paient mieux, mais moi je gagne le SMIG comme vendeuse. Il y a des règles strictes : on ne doit pas s’asseoir, on doit rester souriant, même quand on est épuisé. Et si on casse un produit, ils le retirent de ton salaire. La vie est chère, tout augmente, mais mon salaire reste toujours le même ».
Karim, manœuvre dans une entreprise de BTP
« Le travail est pénible, surtout avec le soleil et la poussière. L’entreprise me paie le SMIG, mais sans prime de risque ni couverture en cas d’accident. Si je me blesse, c’est pour ma poche. Ils disent que c’est le minimum légal, mais moi je dis que c’est le minimum de survie. Je voudrais un métier plus sûr, mais pour l’instant, je n’ai pas le choix’’.
Jeanne, assistante dans un petit cabinet comptable
« Je suis diplômée en comptabilité, mais je gagne le SMIG. Ici, on nous dit toujours : “Si tu n’es pas contente, il y a plein de gens qui cherchent du travail.” Donc on se tait et on travaille. On a des contrats précaires, parfois pas signés. On fait beaucoup plus que nos heures, mais personne ne compte ça. On se sent comme des numéros ».
Sylvain, magasinier dans une entreprise d’import-export
« Je suis magasinier, et je fais la manutention de tous les produits qui arrivent. C’est lourd, c’est physique. Le SMIG, c’est ce qu’on nous donne, sans plus. Les patrons disent toujours qu’ils n’ont pas les moyens d’augmenter. Mais eux, ils roulent en grosse voiture. Nous, on se contente de survivre ».