Interrogé par le procureur sur la présence de Donatien Amoussou dans la malle arrière d’un véhicule, le contrôleur de police a catégoriquement nié cette affirmation. Pourtant, Donatien Amoussou maintient qu’Enock Laourou l’a bel et bien placé dans la malle arrière du véhicule, avant de s’installer lui-même à l’arrière, avec un conducteur au volant.
Arrivé à la compagnie, Enock Laourou aurait alors apostrophé trois militaires en leur lançant : « Vous êtes pitoyables. » Une provocation qui aurait déclenché une réaction immédiate des soldats, qui se seraient alors mis à passer Donatien Amoussou à tabac.
Lors des échanges avec le procureur et les avocats de la cour, Enock Laourou a tenté de justifier ses actes. Il a reconnu qu’aucune fiche d’intervention n’avait été remplie, mais a précisé qu’il rendait compte à son supérieur à travers des « points de table ». Interrogé sur son supérieur hiérarchique, il a déclaré sans détour : « Mon chef, c’est le président de la République. »
Cette déclaration soulève des questions sur la chaîne de commandement et le cadre dans lequel Enock Laourou opérait. L’affaire, qui suscite de nombreuses réactions, reste en cours et pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours.