Dans le cadre de l’affaire Paulin Akponna, ancien ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, récemment limogé, l’Assemblée nationale du Bénin a mis en place une commission parlementaire d’enquête. L’objectif est de faire la lumière sur la gestion des fonds destinés à la fourniture en eau potable et à l’électricité dans la commune de Parakou et ses environs.
Composée de 10 membres, cette commission traduit la volonté des représentants du peuple de garantir transparence, redevabilité et bonne gouvernance. Elle est constituée de députés issus des trois groupes parlementaires qui siègent à l’Assemblée nationale (UPR, BR et LD). Voici la composition de la commission.
Groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau (UP le Renouveau)
- Adomahoun Jérémie
- Nouémou Domitien
- Dégbédji Denise
- Dossou Louis
Groupe parlementaire Bloc Républicain (BR)
- Gansè Armand
- Seibou Abdul Malick
- Sossou Casimir
Groupe parlementaire Les Démocrates
- Atchadé Nouréinou
- Woroukoubou Abibou
- Houssou Nounagnon Célestin
Une affaire à fort retentissement politique
Cette commission est mise en place à la suite des déclarations controversées de Paulin Akponna à Parakou, évoquant de supposés détournements de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA dans la gestion de projets d’accès à l’eau potable. Ces propos, tenus dans un contexte politique, ont déclenché une vive polémique et ont conduit à son limogeage du gouvernement le 26 juin 2025.
L’enjeu de cette commission est donc double : vérifier la véracité des allégations faites par l’ancien ministre et évaluer la gestion passée des fonds publics affectés aux infrastructures d’eau et d’électricité dans le septentrion.
Une attente forte de la part des citoyens
La mise en place de cette commission intervient dans un climat d’attente et d’exigence accru de la population vis-à-vis de la transparence des actes publics. De nombreux citoyens espèrent que cette enquête parlementaire apportera des réponses claires, et si nécessaire, des sanctions à la hauteur des responsabilités.
LIRE AUSSI Système partisan : les partis politiques entre crise et quête de crédibilité
Faut-il le rappeler, selon les précisions du porte-parole du gouvernement, aucun rapport écrit de Paulin Akponna n’avait été adressé au chef de l’État ou au gouvernement avant ses déclarations publiques. Il lui a donc été demandé de se mettre à la disposition de la justice.
La commission a désormais la lourde tâche de faire la lumière sur cette affaire sensible, et d’en tirer des conclusions objectives, loin des considérations politiques.
Arsène AZIZAHO