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Concours « Ma thèse en 180 secondes » de l’AUF : 18 finalistes qui séduisent en solutionnant des problèmes sociaux

Date :

« Si vous voulez croquer une carotte, pensez à l’eau qui l’a arrosée ». Une simple déclaration mais qui est issue de dur labeur de Grâce Boni, l’une des 18 doctorants, qui se sont essayés à présenter le fruit de leur recherche en trois minutes. Ceci, l’après-midi du mercredi 25 juin, dans l’enceinte de l’université d’Abomey-Calavi, où la 9ème édition du jeu concours, organisé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) au plan national, battait son plein.

Vadim QUIRIN

Grande émotion. Des larmes qui coulent sur les joues après la prestation. Afoussatou Amadou, doctorante à l’université d’Abomey-Calavi (UAC), était loin d’imaginer qu’elle venait d’impacter les membres du jury avec sa présentation. En trois minutes, comme l’indique le concours « Ma thèse en 180 secondes », Afoussatou Amadou a exposé les fruits de ses recherches portant sur le choix à faire à table entre le poisson et le poison. A travers ses travaux, elle dénonce la contamination des eaux par les produits pharmaceutiques et les métaux lourds au Bénin. Un comportement qui affecte la nature et menace la survie des êtres humains. Pour sauver l’homme et sa nature, elle propose une régénération des eaux grâce aux végétaux. Pour cette 9ème édition du concours initié par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), qui a connu son épilogue le mercredi 25 juin dans l’enceinte de l’UAC, elle était en compétition avec 17 autres challengers, à savoir, neuf doctorantes puis neuf doctorants y compris les jeunes docteurs, de l’université de Parakou (05) et de l’UAC (13), qui ont fait preuve d’ingéniosité pour présenter, en un laps de temps, au public en ligne et celui présent dans l’amphi Etisalat, le contexte, la problématique, la méthodologie, le résultat obtenu et les conclusions auxquelles ils sont parvenus. Les 18 finalistes ont fait promener les membres du jury, les autorités présentes, le corps enseignant et leurs compères à travers différents domaines : la santé, la préservation de l’environnement, la politique, le genre, l’agriculture, la société et l’eau.

Un canal pour vulgariser les recherches

« Nous sommes venus nous amuser et nous allons nous amuser », a déclaré à l’entame Obossou Hypolite Ezin, doctorant à l’université de Parakou, qui a soumis au jury une prestation sur le genre ; principalement, la place accordée aux femmes rurales lors des travaux champêtres. A travers ce concours, a-t-il renchéri, « l’AUF nous offre d’une part l’opportunité de vulgariser nos travaux de recherche dans un langage accessible à tous mais qui demeurera scientifique, et d’autre part l’agence crée les conditions pour un brassage entre équipe scientifique et communauté ». Egalement, « nous profitons pour interpeller et exhorter les parents », a ajouté en aparté Viviane Anagonou, doctorante à l’UAC. Elle qui a mis le doigt sur une pratique qui a présentement cours dans les collèges et lycées : les enfants de la 4ème en terminale font la tontine pour s’adonner au sexe.

L’appel du ministre aux écoles doctorales

« Je suis là pour vous encourager », leur a annoncé Eléonore Yayi, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS). Séduite par la qualité des présentations, elle a exhorté les responsables des écoles doctorales à s’approprier cette approche qui consiste à monnayer les recherches scientifiques en vue de leur vulgarisation. Elle a profité pour demander aux partenaires techniques et financiers de ne jamais se lasser de s’investir sur toute la chaîne de la recherche.

Après cette étape de Cotonou, où trois lauréats ont été dégagés par les membres du jury et un par le public, les regards sont désormais tournés vers l’organisation de la phase internationale, a communiqué Fawaz Taïrou, responsable national de l’AUF. Celle-ci qui consistera à retenir, sur 20 nations francophones qui organisent, au plan national, le concours « Ma thèse en 180 secondes », 14 Etats pour la compétition internationale. Précédemment en 2017 et 2021, le Bénin a fait très bonne figure au plan international en se hissant parmi les trois premiers. Il a même été champion en 2017. Ce même espoir est nourri avec Afoussatou Amadou, qui représentera éventuellement le Bénin en Roumanie, en octobre prochain.

Encadré

Les prix des lauréats au niveau national

Un prix du public : Hamidath Sakpata, un trophée et un chèque de 100000FCFA

Trois prix du jury

1ère : Afoussatou Amadou, un trophée et un chèque d’un million de FCFA

2ème : Melchis Ahouansou-Karl, un trophée et un chèque de 500000FCFA

3ème : Micheline Panewai, un trophée et un chèque de 250000FCFA.

La première retenue par le jury représentera le Bénin en Roumanie en octobre prochain si le pays est retenu parmi les 14 nations francophones qui doivent concourir pour la phase internationale de la prestation « Ma thèse en 180 secondes ».

V.Q.

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