
Le Kataklè, la 27e œuvre est là, scintillante et de toute beauté. Le tabouret royal du Danxomè est revenu de Finlande. Le Roi Béhanzin d’Abomey peut fièrement reposer dans sa tombe. Le digne descendant de Guèdègbé, son devin restitue la mémoire du grand royaume. C’est ainsi que Patrice Talon poursuit la reconquête mémorielle du Bénin. Il prouve, une fois encore, sa détermination à restaurer l’histoire nationale par les actes. Loin d’un geste symbolique isolé, cette nouvelle restitution témoigne de la cohérence d’une vision portée par le président de la République qui est celle d’un Bénin qui se réapproprie son patrimoine, son récit, sa dignité.
Quand, en novembre 2021, le Bénin célébrait l’arrivée des 26 trésors royaux restitués par la France, l’émotion était vive. Trois ans plus tard, le même souffle parcourt les esprits avec l’arrivée du Kataklè. Une pièce modeste par sa taille, mais monumentale par sa valeur symbolique. Ce retour n’est pas anodin. Il confirme la constance d’un État, celui du Bénin, qui ne s’est pas contenté d’un coup d’éclat patrimonial, mais qui poursuit avec méthode, conviction et diplomatie un processus de restitution à l’échelle internationale. Le président Patrice Talon l’avait dit. Ce ne sont pas que des objets, ce sont des fragments de notre âme. Et il est, depuis lors, resté droit dans ses bottes.

Cette nouvelle restitution confirme que le Bénin agit selon une stratégie culturelle assumée, faite de vision et de patience. Après les 26 œuvres, la diplomatie béninoise s’est poursuivie, discrète et efficace. Le retour du Kataklè, fruit d’échanges avec le Musée national de Finlande, prouve que chaque pièce manquante est recherchée, revendiquée, attendue. Il ne s’agit pas d’accumuler des trophées. Il s’agit de reconstruire un récit national brisé, de restaurer la continuité entre passé, présent et avenir. Le Kataklè n’est pas simplement un objet. Il est le symbole du pouvoir traditionnel, de la royauté, de l’autorité rituelle, désormais remis en lumière au profit des générations futures.

En parallèle, les chantiers engagés sur le sol béninois démontrent cette même cohérence. Le gouvernement a engagé la construction de musées modernes (dont celui de l’épopée des Amazones à Abomey), le renforcement de la formation des conservateurs et porte un soutien aux initiatives culturelles locales. Tout indique que l’Etat ne traite pas les œuvres comme des trophées de retour, mais comme des piliers d’une renaissance patrimoniale.
Avec le Kataklè, la logique est respectée, la vision est claire, et la parole politique devient réalité. Patrice Talon gouverne par les actes.
Ange M’poli M’TOAMA