Jean-Michel ABIMBOLA, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts et Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, porte-parole du gouvernement, étaient face aux professionnels des médias le vendredi 25 avril 2025 à Cotonou. Il s’est agi de faire comprendre à l’opinion publique les avancées significatives qu’a connues la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin. C’était en présence des membres de la commission chargée de l’élaboration du cadre juridique présidée par Prof Bienvenu Akoha.

16 Royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. C’est ce qu’a reconnu la loi N° 2025-09 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin. Cette loi a été adoptée le jeudi 13 mars 2025 par l’Assemblée nationale et promulguée par le chef de l’État.La conférence de presse a été un creuset pour informer sur les tenants et aboutissants de la loi y compris les réelles motivations de son adoption. Une raison qui amène le ministre Jean-Michel ABIMBOLA à convier les professionnels des médias à une lecture sereine de la loi. Il n’a pas manqué de donner sa précision sur certains aspects du contenu de la loi. « L’État ne découronne personne. Si la Loi ne vous reconnaît pas comme royaume, ni chefferie supérieure, ni chefferie coutumière, alors vous êtes ipso facto dans la chefferie communautaire. Donc nous ne découronnons personne », a fait savoir le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts. Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, porte-parole du gouvernement, a souligné que le gouvernement était dans une approche objective pour apporter une restauration à la chefferie traditionnelle, garant des us et coutumes en vue du bien-être du peuple béninois. Prof Bienvenu Akoha, président de la commission mise en place, est revenu sur le travail qu’ont abattu les sous commissions sur toute l’étendue du territoire national en se basant sur trois critères essentiels à savoir : celui d’ordre territorial, celui se rapportant au type de pouvoir exercé et celui relatif à la structure sociale prenant en compte l’existence d’un système hiérarchisé et différencié au sein de la communauté. « Nous avons plus de 300 rois au moment où nous faisions notre travail. Nous nous sommes alors basés sur des critères objectifs et scientifiques. Nous avons fait notre travail avec rigueur et de manière impartiale », a-t-il signalé. Il a par ailleurs fait observer que le colonisateur, après avoir fait asseoir son autorité en 1894 au sud et en 1897 au nord, a nommé des chefs cantons pour faciliter la collecte des impôts, le recrutement pour des travaux forcés et celui du service militaire. Ces derniers se sont pris pour des rois même après l’époque coloniale. Le travail scientifique et technique de la commission a permis dsse rétablir l’ordre.