Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à travers le Projet de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique a renforcé les compétences des jeunes et femmes intervenant dans le secteur de l’agriculture. Cette formation qui a eu lieu du 8 au 11 avril derniers a réuni 229 participants provenant des communes de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna. Pour les responsables de cette initiative, il s’agit de renforcer la résilience socio-économique des jeunes et des femmes à travers l’appui à la réalisation des activités génératrices de revenus au sein des chaînes de valeur porteuses telles que le maïs, le soja, les volailles, le petit ruminant et le maraichage. Cette formation permettra aux participants de réagir contre les facteurs de radicalisation menant à l’extrémisme violent.
Madariatou BAPARAPE, éleveuse à Ouassa-Péhunco

« Cette formation est très importante pour nous »
Nous élevons les cabris et les moutons. Cette formation est très importante pour nous. Je suis très contente. On y a appris beaucoup de choses sur l’élevage. Comment est-ce qu’il faut choisir ses animaux, comment les nourrir, comment les protéger contre certaines maladies, comment prendre soin d’eux. En élevant certaines bêtes, cela peut nous aider à régler certains problèmes. Des difficultés d’argent, des problèmes de santé et autres. Cette formation va apporter un changement vraiment dans notre vie. Maintenant qu’on est formé, on attend les appuis matériels qui nous sont promis. Cela va nous permettre de mettre en application tout ce que les formateurs nous ont appris. »
Dado Fatouma OROU BAKO, éleveuse Péhunco

«Je veux que cette formation soit régulièrement organisée»
On nous a formés sur les ovins. Cela va beaucoup m’aider en ce sens qu’en mettant en application tout ce qu’on nous a dit, je suis sûre que désormais mon élevage va évoluer normalement et m’enrichir. Je veux que cette formation soit régulièrement organisée. Cette formation peut permettre aussi d’enrichir les populations qui sont autour de moi car je peux partager ce que j’ai appris. Ainsi eux aussi vont indirectement bénéficier de cette formation.
Pauline OSSI, éleveuse de cabri et de mouton à Ouassa Tobré

«Je suis contente parce que ce sont des choses que je ne savais pas»
J’ai appris comment nourrir les moutons, comment les soigner. Je suis contente parce que ce sont des choses que je ne savais pas qu’on m’a apprises. Cette formation peut apporter des changements dans ma vie parce que ce que j’ai appris va m’aider à bien élever mes animaux pour pouvoir les vendre et bénéficier plus. Ce qui va me permettre d’aider ma famille. Je peux assis former d’autres personnes sur ce que j’ai appris. Je remercie l’équipe du projet et demande qu’elle continue de nous aider.
Akibou IDRISSOU, éleveur à Péhunco

«Cette formation a été un grand avantage pour nous»
Cette formation a été un grand avantage pour nous. J’ai apprécié et c’est intéressant. C’est le renforcement de capacités de jeunes éleveurs et agriculteurs. On nous a appris comment élever les ovins (le choix des reproducteurs, l’habitat, l’entretien, l’alimentation, la santé des animaux, engraissement etc. Cela va beaucoup nous apporter. Sur le plan économique d’abord, le marché existe. Il suffit de voir comment dans nos marchés, les gens sont alignés pour acheter la viande. Donc c’est utile pour toute la communauté. Maintenant pour l’éleveur lui-même, cela permet de se prendre en charge car s’il a besoin d’argent, il peut vendre certains de ses animaux et faire face à ses besoins. Au-delà de tout cela, cette formation qui va déboucher sur le renforcement de nos activités d’élevage a un lien avec la lutte contre l’extrémisme violent en ce que, une fois occupé par notre élevage, concentré sur notre travail, il sera difficile d’écouter quelqu’un qui vient enrôler des gens soit disant qu’il leur propose un travail. Les jeunes ne pourront plus suivre des inconnus. Ce qui va limiter l’extrémisme violent.
Saliou TIGA, cultivateur à kita, arrondissement de Tobré à Péhunco

«On a acquis des connaissances qui nous permettrons de bien entretenir nos animaux»
On a acquis des connaissances qui nous permettrons de bien entretenir nos animaux. Je suis très heureux et si on peut trouver d’autres formations encore pour compléter celle qu’on vient de faire, ce serait bon. Je faisais des choses que je ne maitrisais pas. Mais maintenant, c’est bon. Je suis sûr que mes bêtes ne seront pas en divagation ou en transhumance ce qui va nous éviter les dégâts, les conflits avec les tiers dans la communauté, toute chose qui fragilise la paix. On ne connait rien de la gestion, on ne sait pas combien on dépensait vraiment sur les bêtes, pour nous l’essentiel, c’est de les amener au marcher et de les vendre. Mais avec cette formation, on nous a donné des notions de gestion. J’ai donc noté que plus on entretiendra bien les bêtes, et elles sont en forme, plus on aura la chance de les vendre à des prix intéressants et avoir plus de ressources pour faire face à nos besoins. Je vais mieux m’occuper de ma famille, de l’éducation de mes enfants. Avec la formation qu’on a eue, les jeunes peuvent se lancer dans l’élevage et se faire beaucoup d’argent. Ainsi, ils ne vont plus suivre ceux qui viennent les recruter.
Nouroudine MAMA, éleveur à Péhunco

«Avec cette formation, j’ai beaucoup appris»
Je fais l’élevage. Mais j’avoue que je ne maitrisais pas certaines choses. Avec cette formation, j’ai beaucoup appris ; comment chercher le fourrage ; comment nourrir les animaux pour espérer une bonne croissance ; comment les traiter ; comment les engraisser ; comment faire l’embouche ; comment les vendre. Bref ce fut une formation complète. Cela peut beaucoup changer des choses dans ma vie car avec cette formation, je vais désormais mieux m’occuper de mes animaux, avoir un bon rendement, vendre cher et trouver de l’argent pour faire d’autres choses encore. Avec l’élevage, on lutte contre la pauvreté. Ainsi si les gens sont occupés, s’ils ont des choses à faire, ils ne vont plus suivre ceux qui viennent leur proposer de les suivre pour certaines activités.
Abdou Alimiyaou ASSOUMA, producteur agricole à Tobré, commune de Péhunco

«Nous avons appris beaucoup de choses au cours de la formation»
On nous a formés sur les techniques de production du maïs, du gombo et du piment. Nous avons appris beaucoup de choses au cours de la formation, par exemple les techniques de choix de la semence, les techniques de réalisation de la pépinière, les techniques de conservation etc. Tout cela va nous permettre d’améliorer notre production les fois à venir, donc une amélioration de nos revenus. Cette formation aura aussi un impact positif sur la production de frères qui sont au village car nous allons à notre tour les former. Avec ce que nous avons appris, cela va nous permettre de ne pas être facilement enrolés.