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Naissance de nouveaux partis politiques : quelles chances de rayonnement et de survie ?

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Mise en œuvre en 2018, la réforme du système partisan vise à construire des partis solidement implantés sur l’ensemble du territoire national. Toutefois, on assiste à une prolifération de nouveaux partis en cette veille des élections générales de 2026. De quoi susciter des questionnements quant à la survie de ces nouveaux regroupements.

De 300 en 2016, le Bénin compte à ce jour 11 partis politiques. Une réduction drastique due à la réforme du système partisan opérée en 2018.  Curieusement, les créations de partis se multiplient à la veille des élections générales de 2026. Le dernier en date est le Libéral de Richard Boni Ouorou. Porté sur les fonts baptismaux le 5 avril dernier, il entend œuvrer pour le renforcement de la démocratie, l’état de droit et la justice sociale. « Notre combat, c’est celui d’une démocratie réelle, d’un développement qui inclut tout le monde », a déclaré le président du parti lors du congrès constitutif.

Mais en réalité, ces nouveaux partis ont-ils des chances de survie dans ce contexte préélectoral ? La question mérite d’être posée quand on sait que le Code électoral fait obligation aux partis d’avoir une envergure nationale. Autrement dit, tous les partis régulièrement enregistrés doivent disposer de cellules départementales et de démembrements actifs. Les nouveaux partis ont seulement huit mois avant les élections générales pour se conformer à cette exigence.  Pourront-ils relever ce défi qui nécessite des moyens financiers colossaux ? En outre, ces nouveaux partis possèdent-ils les ressources humaines et logistiques nécessaires pour animer la vie politique et conquérir le pouvoir lors des élections générales de 2026 ? Mystère.

S’il faut reconnaitre qu’en vertu de la liberté d’association et du multipartisme intégral consacrés par la Constitution, les partis politiques peuvent continuer à voir le jour, il est à déplorer qu’aucun d’eux ne soit construit sur une base idéologique claire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains observateurs estiment que la réforme du système partisan n’a pas atteint ses objectifs. De même, la transhumance politique a la peau dure. Des départs ne cessent de s’enregistrer du Bloc Républicain (BR) vers l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), et vice-versa.  Ce qui fait dire à certains analystes politiques que la réforme, au-delà d’avoir permis de réduire le nombre de partis, n’est pas parvenue à changer les mentalités et les comportements des acteurs politiques.

En vue des élections générales de 2026, l’activité politique s’intensifie, avec des stratégies de mobilisation et des alliances en cours de négociation. Les chances de survie des nouveaux partis dépendent donc de leur capacité à s’organiser, à proposer des idéologies solides et à répondre aux attentes des électeurs.

P. A.

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