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Jour 7 du procès de l’affaire Dangnivo : trois dates pour un seul vol, le témoignage de dame Yvonne relance les débats

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Le procès de l’affaire Dangnivo a connu un nouveau rebondissement ce jeudi 10 avril 2025 avec l’audition de Yvonne Nanlimê, victime présumée d’un vol de moto en août 2010 à Womey, dont un des agresseurs est Alofa. Cependant, son témoignage vient relancer le débat à cause de trois différentes dates.

Arsène AZIZAHO

11h15. La cour, présidée par le juge Guillaume Laly, s’installe et annonce l’audition de Yvonne Nanlimê. À 11h21, Yvonne Nanlimê, aujourd’hui revendeuse, prête serment et livre sa version des faits en langue fon. Elle raconte avec émotion comment, dans la soirée du 9 août 2010, deux individus l’avaient agressée devant son portail pour lui arracher sa moto. Elle a déclaré avoir ensuite crié à l’aide, ce qui a alerté les voisins. L’un des agresseurs aurait été appréhendé peu après par les habitants du quartier. Elle affirme avoir reconnu Alofa comme l’un des voleurs. Elle précise l’avoir vu pour la seule fois le 26 octobre 2010, devant un tribunal.

Toutefois, des incohérences sur les dates sont rapidement apparues dans les échanges. Alors que Yvonne situe le vol au 9 août, Alofa parle du 16 août et un policier évoque, pour sa part, la date du 23 août.

Interrogée par le juge sur une éventuelle signature de documents après sa déposition le 10 août, Yvonne répond par la négative. Elle ajoute qu’elle n’a jamais été entendue au commissariat le 24 août. Elle s’était plutôt rendue au commissariat de Godomey Wlacomey dès le lendemain du vol.

L’avocate de la partie civile, Me Olga Anasside, a demandé que le tribunal convoque David Montchewanou, un autre plaignant, car des anomalies ont été relevées dans la procédure : trois dossiers différents portant le même numéro 179, tous liés à des vols de moto impliquent Alofa. Le cas de David concerne un vol survenu dans la nuit du 23 au 24 août.

À la reprise de l’audience à 12h22 après une petite suspension, Me Julien Aplogan de la défense a demandé à Dame Yvonne de confirmer qu’elle n’a pas été victime de vol le 23 août, ce qu’elle a confirmé. Me Théodore Zinflou a, lui aussi, insisté sur la clarification du parcours de Alofa depuis son arrestation jusqu’à sa détention à Akpro-Missérété. Le juge a rappelé que la garde à vue de Alofa a été signée par un procureur le 26 août.

Trois dates pour un seul vol

Les contradictions sur la date du vol restent un point d’achoppement. Dame Yvonne avance le 9 août 2010, tandis que Alofa dit le 16 août 2010. La police quant à elle a consigné la date du 23 août 2010. Mais Yvonne est certaine de ne pas se tromper. « C’est une date que je ne peux pas oublier. J’ai subi une épreuve ce jour-là, et Dieu m’a sauvée. Je suis en vie », a déclaré Yvonne Nanlimê.

Avant la suspension de l’audience à 13h00, Yvonne a demandé réparation à hauteur de 270 000 FCFA, correspondant à la valeur de sa moto : « Maintenant qu’il est aux mains de la justice, qu’il (parlant de Alofa) se démerde pour me rembourser mon argent. La moto a été achetée à la sueur de mon front », a-t-elle laissé entendre. La suite du procès est prévue pour le 22 avril prochain.

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