L’audience consacrée à l’affaire de la disparition de Dangnivo a repris après la pause de 13 heures avec une nouvelle étape cruciale : la présentation des résultats de la contre-expertise ADN sur le corps retrouvé à Womey. Deux experts, dont un Français et un Béninois, ont livré leurs conclusions, confirmant avec une probabilité de 99,99 % qu’il s’agit bien de la dépouille de l’ancien cadre disparu.
Un test ADN concluant à 99,99 %
L’expert français Guillaume Monique, intervenant en ligne, a révélé que son laboratoire avait reçu des prélèvements sans connaître les résultats des analyses précédentes. Ses travaux ont porté sur des échantillons prélevés sur quatre enfants et deux parents de Dangnivo afin d’établir un lien de filiation avec le corps exhumé. Après des analyses approfondies, la probabilité que le corps soit celui de Dangnivo atteint 99,99 %, un taux qui, selon les standards scientifiques, confirme sans équivoque l’identité du défunt.
Les premières analyses ADN validées
Un second expert, le professeur Anatole Lalaye, est également intervenu pour exposer les résultats de ses recherches menées dès 2010. Il a rappelé avoir analysé un corps en putréfaction ainsi que des restes contenus dans un bocal retrouvé à Womey. Son travail a montré que les profils ADN des deux échantillons étaient identiques, confirmant qu’ils appartenaient à la même personne.
Cependant, à l’époque, il n’avait pas pu effectuer d’analyse comparative avec les membres de la famille de Dangnivo, faute d’accès à leurs échantillons biologiques. Ce n’est qu’en 2018 qu’il a pu réaliser ces tests et établir une correspondance génétique avec les enfants présumés du disparu. Là encore, le taux de probabilité de 99,99 % a été confirmé.
Des analyses sous scellés et en présence d’un huissier
Le professeur Lalaye a tenu à préciser qu’il avait travaillé uniquement sur les parties molles du corps et non sur les ossements, ces derniers ayant été confiés à un autre laboratoire étranger. Il a également souligné que toutes les analyses ont été effectuées sous scellés et en présence d’un huissier, garantissant ainsi la rigueur et l’authenticité du processus.
Par ailleurs, il a indiqué ne pas avoir examiné la nature de la substance dans laquelle baignaient les restes retrouvés dans le bocal et n’avoir eu aucun contact avec l’équipe chargée de la contre-expertise.
Vers la clôture du débat sur l’identité du corps ?
Avec ces résultats ADN concordants, la thèse selon laquelle le corps retrouvé à Womey serait bien celui de Dangnivo semble désormais difficile à remettre en cause. Reste à savoir quelles seront les prochaines étapes judiciaires et si ces conclusions mettront un terme aux doutes et aux débats qui entouraient encore cette affaire.