L’actuelle Directrice de la Société de radio et de télévision du Bénin (SRTB S.A), Angela Aquereburu Rabatel est productrice, réalisatrice, et animatrice. A travers une interview qu’elle a accordée à Onyx et TV5 Monde, elle a levé un coin de voile sur son parcours, ses ambitions et sa personnalité.
Présentez-vous !
Je m’appelle Angela Aquereburu Rabatel, je suis au Togo et je suis basée dans la capitale à Lomé. Je dirige une société de production audiovisuelle qui s’appelle Yobo Studios, que nous avons créée en 2008. Le « yo » vient de « yovo » qui veut dire « blanc » dans notre dialecte évé ici au Togo. Et le « bo » vient de « ameibo » pour les personnes à la peau noire. Donc c’était un petit clin d’œil au cinéma pour le noir et blanc. Et puis aussi pour notre duo, mon partenaire chez Yobo Studios est aussi mon partenaire dans la vie et il a la peau blanche. Donc ça faisait blanc et noir, cinéma, et puis blanc et noir, monsieur et madame. Voilà pour Yobo Studios. Je suis la dirigeante de la structure, je suis productrice, réalisatrice, animatrice, certaines fois actrice, je peux être comptable aussi, je peux balayer, je fais tout.
Quelles étaient vos ambitions lors de la création de Yobo Studios ?
Quand nous venions au Togo pour les vacances, nous étions tristes de voir ce qu’était la télévision, elle ne nous ressemblait pas. Et donc, nous nous sommes lancés dans cette aventure pour produire de la fiction, produire des émissions africaines racontées par des Africains. La mission de Yobo Studios, c’est de fabriquer du contenu endémique, africain, ludique, par des Africains, pour des Africains. Je rêve de développer l’industrie audiovisuelle au Togo, je rêve que le Togo devienne un centre de référence dans l’audiovisuel sur le continent africain.
Comment êtes-vous tombée dans l’audiovisuel ?
À la base, j’étais dans les ressources humaines et puis j’ai rencontré mon mari qui lui, était dans le domaine. Il m’a proposé de le rejoindre et finalement, ça a été le plus beau choix de ma vie puisque j’adore ça, c’est une passion. Le fait que mon mari soit occidental et que moi, je sois africaine, je suis une femme, c’est un homme. Je pense que notre plus value, c’est d’avoir ce métissage de genre et de culture qui fait que quand on propose des contenus, ils sont toujours originaux et différents.
Quel est votre parcours ?
J’ai une formation universitaire, donc j’ai un DEUG en langue étrangère appliquée. Ensuite, j’ai une licence au Conservatoire national des arts et métiers de Paris et ensuite un master spécialisé en innovation et entrepreneuriat à l’ESCP Paris. J’ai travaillé, alors là, j’ai roulé ma bosse, j’ai travaillé dans l’informatique, les matières premières, les produits chimiques. Puis, j’ai terminé avec les ressources humaines avant de tomber dans la soupe audiovisuelle.
Comment vous définiriez-vous ?
Je suis quelqu’un qui réfléchit à 100 à l’heure, qui veut que les choses avancent vite et certaines fois, je vais même plus vite que mon temps. Je suis quelqu’un de déterminé, quelqu’un de rigoureux, quelqu’un de généreux et quelqu’un de très sensible.
Que vous inspire l’expression : « Femmes d’Afrique en Actions » ?
Pour moi, c’est elle qui porte le continent. Si le continent avance aujourd’hui, c’est grâce aux femmes. Les femmes font que le continent avance. Les femmes portent le continent africain sur leur tête. Donc, pour moi, effectivement, cette expression, c’est un peu un pléonasme.
Quelle est votre devise ?
Ma devise à moi, c’est le bonheur dans votre vie dépend de la qualité de vos pensées. Eh bien, merci beaucoup !
