“Faire du zèle est dangereux”, professait William Shakespeare. Un certain représentant du Bénin dans un pays voisin vient de l’apprendre à ses dépens. Croyant bien faire sans doute et voulant s’attirer la sympathie des citoyens du pays d’accueil, il n’a réussi finalement qu’à traîner le visage du Bénin par terre. Il est pourtant supposé être le premier à savoir que le lexique diplomatique n’est pas contenu dans un registre familier. Il y a tout un code qui l’encadre et il est tout en nuances et en subtilités. Sans précaution langagière, un simple témoignage d’empathie mal placée, peut prendre des allures dramatiques. On n’a pas d’excuse lorsqu’on a dévalué toute une Nation, alors qu’on a la charge d’en promouvoir les atouts et d’en défendre les valeurs. Plus qu’une erreur, c’est une faute. Comme quoi, “quand on t’envoie il faut savoir t’envoyer”.
Anicet