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‘‘C’est une obligation légale pour le député de rendre compte aux mandants’’, dixit l’He Ogbon Djima Kolawolé
Le groupe parlementaire ‘‘Les Démocrates’’ a donné hier à son siège à Fifadji, une conférence de presse pour dénoncer les interdictions tous azimuts des activités politiques du parti de la Flamme allumée. A l’occasion, l’He Ogbon Djima Kolawolé a rappelé les griefs qui justifient leur sortie médiatique. D’abord, il a noté que de Malanville à Ouaké en passant par Abomey-Calavi, les éléments de la Police Républicaine ont empêché la tenue des activités politiques du parti ‘‘Les Démocrates’’, pourtant prévues par la loi. « Les constats sont inadmissibles et révoltants. Il faut un sursaut patriotique pour ensemble dire ‘‘trop, c’est trop », a-t-il clamé tout en rappelant que le Bénin est un, et qu’il est le même pour tous. Il a ajouté : « Il n’y a pas un Bénin de l’UP le Renouveau, un Bénin de BR et un autre Bénin pour ‘‘Les Démocrates’’ ».
D’ailleurs, à en croire le député conférencier, la Constitution révisée de novembre 2019, la charte des partis politiques et le statut de l’opposition, n’autorisent pas un maire à interdire la manifestation d’un parti politique régulièrement constitué. Bien au contraire, a-t-il affirmé, avant de rappeler que de façon constante, tous les instruments juridiques consacrent la liberté d’expression et surtout garantissent le rôle des partis d’animer la vie politique. « Comment un parti politique peut-il animer la vie politique, si de manière systématique, et curieusement discriminatoire, ses manifestations sont arbitrairement et parfois crapuleusement interdites sans justification », a-t-il déploré. En plus, il a signalé : « c’est une obligation légale pour le député de rendre compte aux mandants par le biais des séances de reddition de comptes ». Face à tous ces constats, il en a appelé aux autorités judiciaires qui devraient se saisir des violations publiques de la Constitution notoirement constitutives de trouble à l’ordre public.
Aussi, invite-t-il le Chef de l’Etat à rappeler à l’ordre les maires, les préfets et la Police Républicaine pour que cessent au plus vite ces actes de violation de nos libertés fondamentales.