Le procès très attendu d’Olivier Boko et Oswald Homeky devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) connaît un nouveau rebondissement. Lors de l’audience de ce mardi 21 janvier 2025, les avocats de la défense ont soulevé une exception d’incompétence, contestant la composition de la cour. L’audience est temporairement suspendue
Les avocats des accusés, dont Me Carlos Agossou et Me Paul Kato Atita, ont remis en question la validité de la formation de la cour, composée de quatre membres au lieu des cinq requis par les textes en vigueur. Selon la défense, cette irrégularité remettrait en cause la légalité des procédures et, par conséquent, les décisions qui pourraient en découler.
Face à cette objection, le procureur spécial a estimé que l’absence d’un cinquième juge ne devrait pas poser problème, invoquant la pratique judiciaire en cas d’indisponibilité ou d’insuffisance de magistrats. Il minimise ainsi l’impact de cette exception soulevée par la défense. La juge en charge du dossier a pris acte de cette contestation et annoncé qu’elle rendra sa décision dans les prochaines heures. Cette question de procédure pourrait potentiellement ralentir le procès, déjà suivi avec une grande attention en raison des personnalités impliquées et des accusations de complot contre l’autorité de l’État.
