Un nouveau parti politique est né. Avec des dents dit-on, au regard des moyens conséquents déployés et des hautes ambitions affichées sans complexe. Mille deux cents délégués venus des douze départements, qui ne sont “ni de gauche, ni de droite, ni les supplétifs de personnes”. Sur une présomption de bonne foi, gageons que ce soit un creuset de partage de convictions fortes et de militantisme durable. Même s’il y a lieu d’être sceptique. Parce que, d’ores et déjà, il est loisible d’observer les maladies partisanes anciennes qui ont précisément conduit à la réforme du système. Ce congrès est en effet, à tous égards, une opération marketing pro domo. Les militants à l’air sérieux, alignés dans une joyeuse discipline, ne semblent être venus à ce rendez-vous que pour promouvoir un seul homme, son programme et sa vision. Un président de fait, dont l’effigie est imprimée sur les tenues uniformes que portaient quelques centaines de figurants intéressés, qu’on retrouvera dans le même exercice dès le premier meeting organisé par un concurrent. Mais qu’importe, chantons à l’unisson, vive “Le Libéral”.