A quelques mois de l’élection présidentielle 2026, le silence observé dans l’animation politique et l’absence de déclaration officielle des candidats des différents partis suscitent de vives réactions. A ce sujet, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du Gouvernement, a donné des explications et abordé la question de la succession Talon.
Lors de son entretien avec Canal 3, ce dimanche 20 juillet, le porte-parole du Gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a abordé plusieurs questions d’actualité, dont le choix des candidats dans les différents partis politiques, l’affaire Hugues Comlan Sossoukpè, les retombées de la visite du Président sénégalais, les polémiques autour de la nomination du nouveau Directeur de la SBEE et l’organisation du dernier 1er août de Patrice Talon en tant que Président. En effet, selon le porte-parole, le silence observé dans l’animation politique et le choix des candidats n’est pas si préoccupant, du moment où certaines personnalités politiques ont fait leurs déclarations. Le problème, pour lui, se situe plutôt au niveau des populations qui, au vu des chantiers accomplis et des défis à relever, estiment que ces personnes ne peuvent pas aller aux élections.
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Le fruit des réformes structurantes initiées
Toutefois, il a rappelé les réformes initiées pour encadrer les candidatures électorales, tout en admettant qu’il ne voit pas l’impossibilité pour ces personnalités d’atteindre leur objectif si toutes les conditions sont remplies. « Je n’ai pas encore vu un parti proposer son candidat. Je pense que c’est une question de stratégie. Nous connaissons tous le calendrier électoral. Nous n’avons qu’à patienter pour tout découvrir. En attendant d’être plus informé, je vous dis que, d’ici à la mi-octobre, nous serons tous informés », a-t-il renseigné.
L’effet de surprise au rendez-vous !
En outre, Wilfried Houngbédji a émis l’hypothèse selon laquelle chaque parti serait en train de se préparer dans l’invisible pour surprendre l’opinion publique au moment opportun. « Quand le point d’orgue va arriver, vous verrez que les partis étaient au défi, en train de travailler. L’objectif, c’est qu’à la fin, on sache qui est prêt à prendre la relève », a-t-il avancé. Quant à la rencontre qui a eu lieu entre le Président Patrice Talon et son homologue du Sénégal, le porte-parole a mis l’accent sur la bonne marche des relations entre les deux pays depuis toujours. A l’en croire, les deux chefs d’État aimeraient déclencher plus d’actions en faveur du développement des deux pays, dans une ambiance de complémentarité assurée.
Sur l’affaire Sossoukpè …
En abordant l’affaire Sossoukpè, Wilfried Léandre Houngbédji a reconnu au journaliste concerné son statut de compatriote béninois, mais a justifié que la situation devrait permettre au mis en cause de défendre ses écrits, preuves à l’appui. Pour lui, il s’agit d’une interpellation, selon ce qu’il a lu dans les journaux, et non d’un enlèvement. « Nous croyons aux vertus de la liberté d’expression. Nous savons aussi que liberté rime avec la vérité. La liberté d’expression s’analyserait comme le droit de dire, de prétendre, d’affirmer tout ce que l’on veut ; mais s’accompagnerait aussi du devoir d’assumer ou, sinon, de prouver ses allégations », a-t-il affirmé. Wilfried H. s’est désolé du fait que les défenseurs du journaliste « interpellé » n’ont pas l’amabilité de reconnaître les erreurs de ce dernier et de demander un traitement indulgent au lieu de justifier jusqu’aux fautes graves.
Concernant le dernier 1er août de Talon en tant que Président
Quant à la nomination d’un ivoirien à la tête de la Société béninoise d’énergie électrique, le porte-parole a rassuré sur le plaisir qu’aurait eu le Bénin à positionner un citoyen local si le profil recherché, en fonction des objectifs de la société, avait été trouvé. Pour ce qui est de l’organisation du dernier 1er août de Patrice Talon en tant que Président, Wilfried Léandre Houngbédji a confié que tout sera fait avec la même énergie que les années précédentes. Il a aussi fait savoir que quatre pays, dont deux de l’Aes, sont particulièrement attendus pour cette célébration nationale. A ses dires, ce sera l’occasion de dire à ces pays que le Bénin demeure dans la fraternité avec eux, les populations étant les mêmes d’un Etat à l’autre. « Nous allons juste souhaiter que nous ayons un successeur à même d’offrir la même organisation », a-t-il conclu.
