Tel un vent fort qui souffle à l’impromptu, la loi sur le statut juridique de la chefferie traditionnelle est votée, et voilà l’anus des roitelets dehors. Régnant sans racines historiques et trônant sur leurs seules prétentions, certains rois d’hier, sur la base de l’oralité des récits qui magnifient les hauts faits d’arme de quelques ancêtres putatifs, se sont accommodés et accoutumés de privilèges indus. De sorte qu’ils n’en reviennent toujours pas d’être passés sous la trappe de la réforme. Les politiciens et les élus qui anticipent déjà sur les enjeux prochains, sont obligés de leur faire croire que le père Noël pourrait repasser. Ces intellectuels ont bien raison de chercher à se dédouaner sur la place publique. Les élections générales approchent, et malheur à ceux qui se taisent ou se rendent complices de la déchéance du royaume. Un roi déchu peut toujours donner des consignes de vote. Qui est fou ?
Anicet