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Portrait : Léonce Yacé, un leadership engagé au service de la bancarisation

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Directeur général d’une institution bancaire dans la région ouest-africaine et figure de proue du secteur, Léonce Yacé incarne une nouvelle génération de dirigeants africains. Entre rigueur juridique, vision stratégique et leadership humaniste, il façonne un parcours exemplaire au service de la finance inclusive et de la transformation économique en Afrique.

Dans un univers bancaire en constante mutation, il avance avec méthode, sans bruit mais avec impact. Derrière son regard calme et son langage précis, Léonce Yacé incarne une nouvelle génération de décideurs africains, attachés à la rigueur et surtout tournés vers l’innovation. À la tête d’une Holding Financière, il construit, loin des effets de manche, un modèle de banque fondé sur la confiance, l’inclusion et la performance durable. Son parcours, d’une grande cohérence, commence sur les bancs du Lycée Classique d’Abidjan. Il s’oriente très tôt vers le Droit, convaincu que la structuration des règles est le meilleur socle pour comprendre les organisations complexes. « Mon choix du droit n’était pas un hasard. Je cherchais une discipline qui m’oblige à penser avec rigueur », confie-t-il.

Ce choix le mènera, étape après étape, au sommet d’un groupe financier d’envergure panafricaine. Formé entre Abidjan, Toulouse, Lille et SKEMA Business School, il obtient un Master en Droit de l’Entreprise et un Mastère spécialisé en gestion fiscale. Une formation solide, aux fondements européens, qui a façonné une vision stratégique et une capacité d’analyse fine et précieuse dans l’univers bancaire. Sa première expérience professionnelle s’inscrit dans cette continuité : juriste au sein du cabinet Mazars-Acéa en France, il découvre les exigences de la rigueur, de la gestion du temps et du service client. Ce socle de compétences, forgé dans un environnement exigeant, servira de tremplin à son retour en Afrique.

L’entrée dans le secteur bancaire se fait de manière presque naturelle. Recruté comme responsable du contentieux et du recouvrement dans une banque en Côte d’Ivoire, Yacé réalise combien le droit irrigue toutes les fonctions de l’institution financière. Très vite, il embrasse des responsabilités transversales où son regard juridique devient un levier de performance. C’est ainsi qu’il développe une double culture, mêlant exigences réglementaires et stratégies économiques, dans un secteur en mutation.

Mais derrière ce parcours se profilent des figures tutélaires. Léonce Yacé évoque volontiers les mentors qui ont marqué ses débuts, notamment au sein de sa famille et du monde professionnel. Il cite Jean Kacou Diagou, Président du Groupe NSIA, dont il loue l’humilité, l’engagement et la capacité à faire émerger de jeunes dirigeants africains. Un autre nom revient avec insistance, celui de Janine Diagou, Directrice Générale du Groupe, dont la résilience et la confiance lui ont ouvert la voie de responsabilités accrues. Yacé y voit des repères essentiels pour construire son propre style de management, fondé sur l’exigence, l’exemplarité et l’humanisme.

Portée par la vision panafricaine

Le tournant décisif de son parcours s’opère en 2012, lorsqu’il rejoint officiellement le Groupe bancaire en tant que Directeur Général Adjoint en Côte d’Ivoire. Dès lors, les étapes s’enchaînent.  Directeur Général de la banque depuis 2017, il assure aussi la direction de NSIA Finance (SGI) entre 2018 et 2023. En 2022, la direction du pôle Banque lui est confiée, avant d’être nommé Directeur Général Adjoint de Manzi Finances en 2023. Il dirige désormais NSIA Holding Financière dans le cadre de la nouvelle organisation du Groupe. Cette trajectoire illustre la confiance que les dirigeants du Groupe ont placée en lui. Mais elle est aussi le reflet d’une vision à long terme fondée sur une ambition : bâtir un groupe bancaire africain, enraciné dans les réalités locales et capable d’innover.

Il n’est donc pas étonnant que plusieurs dossiers complexes lui aient été confiés. Parmi les plus emblématiques figure le traitement de l’affaire Saf-Cacao, qui a mobilisé des compétences juridiques, stratégiques et communicationnelles. Yacé évoque cette période comme un moment de tension extrême, mais aussi comme une leçon de résilience collective. Il mentionne aussi l’opération de titrisation de créances réalisée en 2020, la reprise de Diamond Bank CI, le changement de dénomination de BIAO-CI en NSIA Banque CI en 2015 et l’introduction en bourse de la banque en 2017. À chaque étape, il a su combiner expertise technique, agilité managériale et esprit d’équipe.

Dernier jalon de cette dynamique, la conduite du plan stratégique « Altitude 22-26 », dont les résultats témoignent d’une performance soutenue et d’une adhésion forte des équipes. Au-delà des opérations techniques, Léonce Yacé s’investit aussi dans des projets à fort impact social. Il cite les efforts en faveur des PME, avec un encours de financement passé de 84 milliards FCFA en 2020 à 214 milliards en 2024. Il souligne également les dispositifs d’accompagnement des jeunes entrepreneurs, à travers les conseils, la formation, le financement. Selon lui, les banques doivent être capables de proposer des solutions souples, adaptées aux réalités des jeunes, tout en construisant une relation de confiance à long terme.

Léonce pense inclusion et stratégie

Pour Léonce Yacé, le secteur bancaire en Afrique de l’Ouest est entré dans une phase de profonde mutation. Il évoque une modernisation accélérée par la digitalisation des services, le renforcement de la concurrence, le recentrage sur le client. Cette évolution, loin d’être cosmétique, impose aux banques de revoir leurs modèles organisationnels, d’intégrer de nouvelles compétences et d’accompagner les transformations réglementaires. Le dirigeant insiste particulièrement sur les défis de la bancarisation, notamment au plan éducatif, technologique et culturel. Il appelle à renforcer l’éducation financière, surtout en zone rurale, à élargir l’accès aux services bancaires et à restaurer la confiance dans les institutions.

Pour lui, la bancarisation n’est pas seulement un enjeu économique, mais un levier de développement durable. Dans cette perspective, la digitalisation occupe une place centrale dans la stratégie du Groupe bancaire qu’il dirige. Yacé la définit comme un vecteur d’inclusion et de compétitivité. Il ne s’agit pas simplement de numériser les services, mais de donner plus d’autonomie aux clients, tout en garantissant la sécurité des transactions. Cette approche technologique s’accompagne d’une vision managériale précise.

Un pur produit des valeurs !

Léonce Yacé fonde son leadership sur trois piliers, l’exigence, la proximité, la responsabilisation. Il croit en l’intelligence collective, en la clarté des objectifs et en la force de l’exemplarité. Ce sens de l’engagement trouve un prolongement dans ses valeurs personnelles. L’intégrité, la discipline, la transparence, la loyauté et le respect de l’humain guident ses décisions au quotidien. Mais une valeur tient une place particulière, c’est la confiance. Une confiance qui réconcilie estime de soi et ouverture à l’autre, et qu’il encourage ses collaborateurs à cultiver. Il cite à ce titre le texte du Général Pierre de Villiers, « Confiance », comme une lecture fondatrice de sa philosophie managériale.

Interrogé sur les conseils qu’il donnerait à un jeune aspirant à diriger une banque, Yacé est catégorique. Il faut éviter la recherche de statut et préférer la quête de mission. Le poste de dirigeant est exigeant, technique, exposé. Il demande de la patience, de la curiosité, de la rigueur, mais aussi un équilibre personnel solide. Pour lui, l’apprentissage se fait par le travail, dans l’humilité, sans raccourcis. C’est par l’expérience et la confrontation au réel que naît la maturité nécessaire à cette fonction.

Et dans dix ans ? Léonce Yacé se voit toujours au service du continent, que ce soit dans la finance ou ailleurs. Pour lui, l’essentiel reste de contribuer au progrès collectif, là où son expertise et son engagement seront les plus utiles. Une réponse fidèle à son parcours, où la constance du travail, la clarté de la vision et l’ancrage dans les réalités africaines sont les fils conducteurs d’une carrière exemplaire.

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