
L’Organisation non gouvernementale (Ong) Racines et ses partenaires en collaboration avec l’Ong international Enda Santé ont organisé la semaine dernière à l’hôtel Azalaï de Cotonou un panel international sur les interventions auprès des populations vulnérable au VIH/Sida. Ce panel organisé comme Side-Event du comité régional de pilotage du programme FEVE IMPULSE est financé par le Grand-Duché Luxembourg. Occasion pour les acteurs d’animer une conférence de presse pour évoquer certaines statistiques concernant la prévalence de la maladie, les tendances, les avancées dans cette lutte, les défis, mais également les perspectives. “Il faut dire qu’en matière de prévalence, actuellement, selon les prévisions du Spectrum, ce logiciel d’estimation, en 2024, nous avons environ 67 000 personnes vivant avec le VIH au Bénin et les nouvelles infections sont estimées à plus de 2300 environ. La prévalence elle-même est de 0,8% dans la tranche de 15 à 49 ans et cette prévalence tient quand même compte des disparités selon les localités, mais également certains groupes cibles. C’est justement à ce titre que je peux vous préciser que dans les milieux urbains, cette prévalence est de 0,98%, mais dans les milieux ruraux, elle est de 0,56%. En matière de tendance actuellement, elles sont estimées à 1300 PVVIH.C’est-à-dire que ça a considérablement chuté. Pour ce qui concerne les décès, il y a 10 ans, en 2013, nous étions environ à 3 000, mais actuellement, en 2023, elle est estimée à environ 1 500. La prévention de la triple élimination VIH, syphilis et hépatite, elle est déjà en train d’être testée à titre pilote dans quatre zones sanitaires. Et les résultats permettent d’étendre ça très prochainement”, a précisé le premier secrétaire général adjoint du CNLS-TP.

Pour Joseph Senninger, chargé d’affaires en pied près le Bénin et le Too à l’ambassade du Grand Luxambourg à Cotonou, ces interventions régionales sont soutenues car, il s’agit des populations vulnérables qui vivent dans ces zones. “qui dit région, dit frontière, qui dit frontière, dit brassage, échange d’hommes et de femmes, de marchandises, et qui dit frontière, dit les coins aussi reculés de la région où se trouve la grande majorité des populations vulnérables, les hommes et les femmes travaillant dans les transports, qui attirent les travailleuses de sexe, etc. Donc, c’est effectivement là où un projet doit s’attaquer aux racines, au fond du problème. C’est pour cela que, doublement, nous attachons une grande importance à l’approche régionale de ce projet FEVE IMPULSE”, a-t-il expliqué.
Il est revenu à Arsène Adiffon, Directeur exécutif de l’Ong Racines et Dr Fatou Maria Dramé, Directrice adjointe de de l’Ong Enda Santé, d’apporter d’autres précisions aux préoccupations des professionnels des média en ce qui concerne les actions de leurs structures respectives.