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Opportunités et risques de l’IA dans la recherche scientifique : l’ONG « OES » outille les étudiants

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« L’intelligence artificielle (IA) est une chance, une opportunité mais restons vigilants ». Tous les étudiants présents à la conférence organisée pour mieux appréhender l’IA, ont retenu cet appel lancé. Une exhortation formulée le samedi 05 juillet, à l’université d’Abomey-Calavi, par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en collaboration avec l’institut français et l’ambassade de France au Bénin qui ont appuyé le projet de conférence, ainsi exécuté par l’organisation pour l’émergence et l’éducation du social (OES).

Vadim QUIRIN

Une crème de toutes les disciplines universitaires était présente, le samedi 05 juillet, en amphithéâtre Mensah de l’école nationale d’administration de l’université d’Abomey-Calavi, pour se nourrir du thème : »Intelligence artificielle et éthique : quels défis pour l’Afrique de demain ». Une initiative de l’organisation pour l’émergence et l’éducation du social (OES) qui a reçu le soutien de l’ambassade de France, de l’institut français, de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et d’autres structures de recherches. 

Très tôt, la thématique a capté l’attention et des questions ont été soumises aux conférenciers commis pour tenir en haleine les participants au cours de la demi journée des travaux. « En quoi, l’intelligence artificielle (IA) peut-elle aider à prévenir les catastrophes naturelles ? Comment peut-on garantir la protection des données en accédant aux outils et plateformes de l’IA ? Comment faut-il introduire l’IA dans le secteur agricole et faire bénéficier de ses avantages au monde rural ? ». A ces différentes interrogations et bien d’autres, l’assistance a eu droit aux réponses adéquates et à l’essentiel à garder qui se résument autour de la définition de l’IA, de son usage dans la recherche scientifique, des outils à utiliser, des gants à porter en y accédant et des perspectives à explorer.

L’IA et ses outils pour la recherche scientifique

De manière générale, les conférenciers ont défini l’IA comme la capacité d’apprendre, d’optimiser et de prédire, à très grande échelle, à l’aide d’une machine. S’appuyant sur l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), ils ont développé que l’IA est construite à partir de données, de matériel et de connectivité qui permet aux machines d’imiter l’intelligence humaine à travers la perception, la résolution de problèmes, l’interaction linguistique ou la créativité. Dans le secteur de l’éducation, vont-ils poursuivre, l’IA permet d’innover les pratiques d’enseignement et d’apprentissage puis d’accélérer les progrès. De ce fait, dans la recherche scientifique, elle est utilisée pour automatiser, aider à la créativité, optimiser, faire des simulations, prédire des comportements. Ce qui est intéressant en ce qui concerne la recherche, ont-ils ajouté, l’IA a fait que la langue n’est plus une barrière pour acquérir le savoir. Dans cette perspective, ils ont préconisé quelques outils comme « ChatGPT » pour lancer des recherches et faire des traductions de texte, « Semantic » efficace pour la recherche documentaire, « DeepL » pour la traduction et « DALL-E » pour la création d’images. Mais attention, ont martelé les conférenciers, ces différentes avancées ne sont pas exemptes des nombreux risques auxquels on peut être exposés. Il s’agit entre autres des risques de la qualité des données recueillies. Il y a lieu de les vérifier avant toute exploitation. Egalement, les risques de plagiats et les risques de dépendance vis-à-vis de ces outils : il faut se donner des lignes claires d’utilisation de ces outils, ont indiqué les conférenciers. Ils n’ont pas oublié les risques d’exposition des données personnelles. Ici, en remplissant les champs d’accès aux plateformes, il y a lieu de faire attention aux données personnelles que l’on introduit. Malgré tout, pour les conférenciers, « l’IA reste une opportunité pour la recherche, pour gagner en rapidité, en termes de temps, de précision, de rendement et de démocratisation du savoir ». Les universités africaines, notamment sous régionales ne doivent pas rester en marge de cette révolution. Elles doivent développer et renforcer les coopérations sud-sud et appeler leurs différents chercheurs à ne pas être seulement des utilisateurs de ces plateformes de l’IA mais des acteurs qui les nourrissent des productions locales, actuellement très infirmes sur cet espace.

Les nouvelles pistes de réflexions et d’opportunités

Voyant ses objectifs atteints au terme des échanges, Grâce Bénédicte Amouzoun, présidente de l’OES, a rappelé qu’en entame, la vision était de voir « les jeunes s’approprier la thématique de l’IA, qui est un sujet d’actualité, pour y être mieux instruits et savoir à quelle fin et pour quel but l’utiliser ». De son côté, lors des discussions, l’IRD, à travers Clémence Schantz, sa chargée de recherche et représentante par Intérim, a appelé les jeunes à la vigilance face aux risques d’erreurs que l’on peut constater au terme des recherches grâce à l’IA. De plus, l’IRD a partagé avec les jeunes, sa grande préoccupation dans l’expansion de l’IA. « Ce qui est important pour nous, c’est d’observer que les IA risquent d’accroître les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres et de renforcer la disparition des emplois peu qualifiés qui occupent une bonne partie de la population active des Etats en développement », a informé Clémence Schantz. Quant à l’Institut français, c’est par la voix de Jérôme Binet Bos, son directeur délégué, qu’il a félicité la jeune équipe de l’OES pour la sélection de leur projet sur les 22 candidatures enregistrées. Il a par ailleurs présenté à l’auditoire juvénile, l’éventail des opportunités à saisir au niveau de l’institut qui se transformera bientôt en « institut franco-béninois ».

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