
Le chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale du Bénin, notamment le taux d’exécution des travaux, continue de susciter des débats. Invité sur le plateau de l’émission Zone Franche de Canal 3, le ministre-conseiller Jacques Ayadji a réagi aux critiques formulées par l’ancien député Guy Mitokpè, secrétaire à la communication du parti d’opposition Les Démocrates. Ce dernier a récemment fustigé la baisse du taux d’exécution du projet révélée par le gouvernement.
En réponse aux accusations, Jacques Ayadji a tenu à clarifier que la situation, bien que surprenante sur le plan comptable, n’était pas impossible d’un point de vue technique. « Ce qu’il a dit théoriquement n’est pas de l’ordre de l’impossible », a-t-il déclaré. Il a évoqué notamment une probable modification de l’envergure du projet, qui aurait augmenté les travaux en question, comparativement au plan initial. « On aurait augmenté la quantité de travaux à exécuter », explique-t-il en s’appuyant sur un exemple. Ce qui justifierait selon lui la baisse apparente du taux d’exécution physique, passé de 70 % à 64 %, ainsi que du taux d’exécution financière, tombé de 69 % à 46 %.
En prenant de la hauteur face aux critiques de l’ancien parlementaire, le ministre conseiller a également mis en garde contre les affirmations catégoriques non fondées : « Quand on n’est pas sûr, on n’est pas péremptoire ». Il faisait ainsi référence à la formule tranchée souvent utilisée par Guy Mitokpè : « Vous mentez… nous vaincrons ». En tout cas, il est prêt à éclairer la lanterne aussi bien de l’ancien député que de toute la population sur cette confusion. Pour faire toute la lumière sur l’évolution du chantier, Jacques Ayadji a annoncé son intention de saisir officiellement les autorités compétentes. Il prévoit d’inviter Guy Mitokpè et d’autres sceptiques à une visite conjointe du site. « Je vais les (parlant de Les Démocrates) saisir par écrit pour les inviter à visiter le chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale du Bénin avec moi, à venir commencer l’audit avec moi. Nous irons sur le terrain, les gens vont nous présenter le projet et nous justifier pourquoi on est passé de 70 % à 64 % en ce qui concerne le taux d’exécution physique, et de 69 à 46 % en ce qui concerne le taux d’exécution financière ».
Jacques Ayadji s’est également prononcé sur plusieurs autres sujets, comme la présidentielle de 2026. Il a insisté sur le fait que la mouvance est toujours en discussion et que le ou les duos à présenter seront connus, seulement au moment opportun. Aussi, n’a-t-il pas manqué d’inviter Guy Mitokpè à un débat contradictoire afin de débattre de maints sujets sur lesquels l’intéressé aurait affirmé des contre vérités. Quoi qu’il en soit, les dés sont jetés. La balle est désormais dans le camp du parti Les démocrates.