
Lee Kuan Yew est la figure emblématique et le père fondateur de Singapour, un pays du Sud Est de l’Asie, qu’il a dirigé pendant plus de trente ans en tant que Premier ministre. Visionnaire et pragmatique, il a transformé cette petite île sans ressources naturelles en l’un des pays les plus prospères et développés du monde. Son leadership, marqué par une gouvernance rigoureuse, une lutte acharnée contre la corruption et un accent mis sur l’éducation et l’ouverture économique, a fait de Singapour un modèle de réussite et un hub financier et technologique mondial. La trajectoire de développement du Bénin sous la direction du Président Patrice Talon résonne étrangement avec les principes qui ont guidé ce réformateur dans la transformation de Singapour. Bien que les contextes géographiques, historiques et culturels soient distincts, une similitude frappante émerge dans leur approche pragmatique et résolue du développement national.
Un État fort et visionnaire au service de la prospérité
Lee Kuan Yew a bâti Singapour sur la conviction qu’un État fort, intègre et orienté vers la performance était indispensable pour surmonter les défis d’une petite nation sans ressources naturelles. Il a misé sur une gouvernance rigoureuse, la lutte implacable contre la corruption, une planification à long terme et une vision claire pour attirer les investissements et développer les infrastructures. L’accent a été mis sur l’éducation de qualité, la formation d’une main-d’œuvre qualifiée et l’ouverture sur le monde pour faire de Singapour un hub économique mondial.
Au Bénin, le Président Patrice Talon a également inauguré une ère de gouvernance axée sur les résultats. Dès son arrivée au pouvoir, il a lancé des réformes profondes visant à assainir les finances publiques, à lutter contre la corruption avec une détermination sans précédent, et à moderniser l’administration. La planification stratégique est devenue le maître-mot, avec des projets structurants dans les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et le tourisme, comme en témoigne le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).
Le pragmatisme économique et l’ouverture aux Investissements
La vision de Lee Kuan Yew était fondamentalement pragmatique et pro-business. Il a compris que la richesse ne viendrait pas des idéologies, mais de la capacité à créer un environnement favorable aux entreprises, qu’elles soient locales ou internationales. Cela s’est traduit par une fiscalité attractive, une bureaucratie réduite et une sécurité juridique qui ont fait de Singapour une destination de choix pour les investisseurs.
Au Bénin, Patrice Talon a embrassé une philosophie similaire. Sa politique économique se caractérise par une ouverture agressive aux investissements privés, une simplification des procédures administratives et une volonté affichée de faire du Bénin une plateforme économique régionale. La restructuration du Port de Cotonou, les zones économiques spéciales et les incitations fiscales témoignent de cette volonté de créer un écosystème propice à la croissance et à l’attraction des capitaux. L’État béninois, sous sa direction, s’est repositionné comme un facilitateur et un régulateur efficace, plutôt qu’un acteur économique dominant.
Discipline et responsabilité citoyenne
Enfin, les deux leaders ont partagé une conviction dans l’importance de la discipline et de la responsabilité citoyenne. Lee Kuan Yew n’a jamais hésité à exiger de ses concitoyens un engagement fort envers la nation, une éthique du travail rigoureuse et le respect des lois, considérant que la prospérité collective dépendait de la contribution de chacun.
Au Bénin, le gouvernement Talon a également promu un retour à la rigueur et à l’ordre. La lutte contre l’incivisme, la promotion de la citoyenneté responsable et l’accent mis sur la redevabilité sont des marques de cette approche. L’objectif est de forger une nation où l’intégrité, le travail acharné et la discipline sont les piliers du développement durable.
En fin de compte, si les chemins sont différents, la destination et la méthode partagent des fondements communs : un État réformateur, une économie libérale et une population mobilisée pour bâtir un avenir prospère.