L’explosion du Boeing 787 Air India du vol Al 171 a remis au centre du débat l’importance de la vie humaine. Les idées reçues faisaient de l’homme le sel de la vie. L’homme lui-même a fini par désacraliser la vie. Les catastrophes naturelles et les conflits armés ont achevé de la banaliser. À telle enseigne qu’il y a des milliers de morts qui ignorent comment et pour quelle bonne cause, ils ont été sacrifiés. Du Soudan à Gaza et de Kivu à Kiev, la vie a perdu toute valeur. Les hommes font la guerre et ce sont les femmes qui se font violer, torturer et tuer. La sauvagerie déferle sur les enfants et les emporte par vagues macabres. Sous nos yeux qui ont fini par s’y habituer et nos cœurs devenus blasés. C’est pourquoi, on s’étonne de voir le monde célébrer une seule vie rescapée, dans un contexte où deux cent-soixante-cinq personnes l’ont subitement perdue, dans un accident d’avion. Un peu comme s’il y avait encore une lueur d’espoir dans l’expression de l’humanité. Ramesh Vishwaskumar Bucharvada est peut-être l’instrument par lequel Dieu a voulu nous rappeler qu’une vie, quelle qu’elle soit, a une valeur incommensurable qui doit être préservée. À tout prix peut importe les sacrifices.
Anicet