À l’approche des examens de fin d’année, la rigueur dans la préparation des candidats et l’accompagnement des parents se révèlent déterminants pour garantir la réussite scolaire. Pour mieux cerner ces enjeux majeurs, nous donnons la parole à deux conseillers pédagogiques de renom : Adrien AKANI et Françoise HOUNTONDJI, dont l’expertise éclaire les stratégies adoptées en cette période cruciale.
Adrien AKANI : « En temps normal, à cette période de l’année scolaire, un enseignant consciencieux et assidu aurait déjà achevé l’ensemble des programmes dans tous les champs de formation »

Sa collègue est du même avis.
Dès le début du mois de mai, la phase de bachotage s’amorce. Les enseignants reprennent avec rigueur les notions mal assimilées, en vue de consolider les acquis des élèves. Dans les classes de CM2, des examens blancs sont organisés afin de familiariser les apprenants avec les conditions réelles d’évaluation. Par ailleurs, les cahiers de choix sont méthodiquement corrigés, accompagnés de récitation de poésies, de chants et de contes. Les anciennes épreuves de couture font également l’objet d’exercices pratiques. Chaque matin, les enseignants soumettent les candidats à des séances d’éducation physique et sportive, essentielle pour leur équilibre et leur concentration. Enfin, les enseignants veillent scrupuleusement à l’exécution et à la correction des épreuves antérieures contenues dans les fascicules pédagogiques transmis par le ministère en charge des enseignements maternel et primaire.
Quels défis s’imposent aux candidats à l’approche des examens, et comment y faire face ?
Tous les candidats devraient nourrir le même défi : réussir brillamment, afin de faire la fierté de leur établissement et d’honorer l’enseignant qui les a accompagnés avec dévouement tout au long de l’année scolaire.
A la veille des examens, le corps de contrôle composé des conseillers pédagogiques et des inspecteurs poursuit sa mission de terrain. Ces acteurs de l’encadrement pédagogique visitent les enseignants afin de leur apporter un accompagnement de proximité, dans l’objectif de maximiser les chances de réussite de la majorité, voire de l’ensemble des candidats.
Comment les apprenants peuvent-ils organiser leur temps de révisions pour ne pas s’embrouiller ?
A ce stade de l’année, il ne s’agit plus pour les candidats de mémoriser des nouvelles notions ou d’assimiler des situations d’apprentissage. L’heure est désormais à l’organisation personnelle et à la rigueur. Chaque élève devrait disposer d’un emploi du temps structuré à domicile, avec des créneaux horaires clairement définis pour chaque module. Cette discipline n’exclut pas bien au contraire, des moments consacrés aux loisirs, à la détente et au repos. Il est d’ailleurs recommandé d’éviter les veilles prolongées, susceptibles d’altérer la concentration et la performance.
Quels conseils pratiques donneriez-vous aux candidats pour aborder sereinement les épreuves ?
Face aux épreuves, les candidats doivent rester calmes et lucides. Ils prendront le temps de lire attentivement les sujets afin de bien cerner les consignes avant de se lancer. Qu’ils gardent à l’esprit qu’il n’y a rien de sorcier et que ces examens reprennent des formats familiers, similaires à ceux déjà abordés en classe.
Quel accompagnement idéal attendez-vous des parents dans ces moments cruciaux ?
Les parents ont un rôle déterminant : ils doivent instaurer un climat de confiance, rassurer leur enfant et bannir tout propos négatif. Ils veilleront à son hygiène de vie : dormir sous moustiquaire, déparasitage, alimentation saine et adaptée, notamment durant la période d’examen. Un imperméable et des repas familiers devront être prévus pour éviter toute intoxication. Enfin, les tensions familiales devront être évitées, car elles peuvent nuire au moral du candidat.
Nous espérons que les examinateurs choisis seront intègres, compétents et expérimentés. Par ailleurs, il est essentiel que leur rémunération soit versée en temps voulu, afin d’éviter les retards et les difficultés que l’on déplore trop souvent.
Françoise HOUNTONDJI, conseillère pédagogique
À quelques jours du coup d’envoi des examens de fin d’année, à quel niveau d’exécution des programmes les enseignants doivent-ils être ?
Françoise HOUNTONDJI : A l’orée du lancement des examens scolaires, les enseignants doivent-être à 100% dans l’exécution des programmes. La fiche de suivi de l’exécution des programmes a tout prévu pour la fin du mois d’Avril. L’heure est aux révisions. Les enseignants qui ne sont pas à jour, devraient normalement mettre à profit les congés pour être au pas.
C’est déjà l’étape de la révision dans la plupart des établissements. Comment ça se passe habituellement ?
A Françoise HOUNTONDJI d’ajouter que, « l’intérêt ici est que les candidats aient d’autres sons de cloches »

Quels défis s’imposent aux candidats à l’approche des examens, et comment y faire face ?
A l’approche des examens, les candidats doivent prendre conscience de l’enjeu et s’investir réellement et braver surtout la peur. Ils doivent se fixer un seul objectif : la réussite.
Le rôle des enseignants et des inspecteurs pédagogiques est souvent décisif : comment s’organisent-ils en cette période ?
Pendant cette période, les enseignants sensibilisent les candidats et font les derniers réglages. Le corps de contrôle assure le suivi rigoureux de ces réglages.
Comment les apprenants peuvent-ils organiser leur temps de révisions pour ne pas s’embrouiller ?
Pour ne pas s’embrouiller, les apprenants peuvent organiser leur temps de révision tout en établissant un emploi du temps personnel, en planifiant les matières, en reprenant les exercices et en laissant reposer le cerveau à travers un sommeil relaxant.
Quels conseils pratiques donneriez-vous aux candidats pour aborder sereinement les épreuves ?
A cette étape cruciale, le candidat doit adopter un état d’esprit optimiste ; éviter tout stress et les veillées nocturnes interminables ainsi que la consommation des excitants (cigarette, café). Il est impérieux qu’il range ses pièces et tous ces équipements dans un sac la veille de son examen. Il doit dormir à temps pour pouvoir se rendre tôt le jour de la composition au centre, s’installer dans sa salle de composition et aborder les épreuves sereinement.
Quel accompagnement idéal attendez-vous des parents dans ces moments cruciaux ?
Les parents ont le devoir d’accompagner les candidats sur le plan de la santé et de l’alimentation. Ils se doivent également de les motiver et les encourager. Ils doivent veiller à ce que leur repas soit moins gras et leur donner assez de fruits.
Que faudrait-il améliorer, selon vous, pour renforcer la qualité et l’intégrité des examens au Bénin ?
Pour renforcer la qualité et l’intégrité des examens au Bénin, les organisateurs sont priés de continuer dans la même dynamique en invitant surtout des gens dignes pour tout ce qui entoure les préparatifs de ces examens.