L’Union Islamique du Bénin a entamé un dialogue avec les groupes parlementaires pour plaider une meilleure reconnaissance des fêtes musulmanes dans le calendrier légal. Une revendication qui s’inscrit dans une logique d’équité religieuse, dans un pays où les fêtes chrétiennes occupent une place prépondérante dans le calendrier officiel, selon le communiqué officiel rendue publique par l’UIB.
Si la demande semble justifiée, elle met en lumière un déséquilibre, à savoir le Bénin, État laïc, compte plusieurs fêtes chrétiennes fériées, mais seulement deux fêtes musulmanes régulièrement reconnues (la Tabaski et l’Aïd el-Fitr). Or, l’islam étant la deuxième religion du pays, cette disparité interroge sur la représentation symbolique et institutionnelle des différentes confessions. L’initiative pourrait ainsi corriger une inégalité perçue par une partie de la communauté musulmane.Au-delà du calendrier, la rencontre a aussi permis de discuter d’enjeux majeurs : paix, cohésion sociale, climat électoral.
L’UIB se positionne comme un acteur de dialogue national, et les échanges à venir avec d’autres partis politiques pourraient faire émerger un consensus sur une réforme des jours fériés, plus inclusive et représentative de la diversité religieuse du Bénin.
