L’équipe nationale du Bénin a affiché des performances mythiques mi-raisin depuis le début des années 2000, où il a fallu attendre 2004 pour la première qualification du Bénin à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Mais déjà très vite, on a loupé le coche pour la campagne suivante en 2006 et on a pu revenir en 2008 et en 2010. Après, le Bénin a assez grandement disparu de la scène entre 2010 et 2019, avant une nouvelle qualification pour la CAN en Égypte.
On a pu remarquer que le Bénin a fait sensation forte en terminant quand même en quart de finale, en perdant en quart de finale contre le Sénégal. Et voilà, le Bénin a ensuite une fois encore loupé le coche en 2021, puis en 2023, avant de faire maintenant une nouvelle réapparition pour la CAN 2025 qui se jouera au Maroc. Une telle performance montre clairement qu’il n’y a pas assez de constance, parce que le Bénin n’arrive pas à chaque fois à avoir son précieux sésame pour la compétition. Cela pourrait se justifier par des changements de cycle. Si on doit seulement se référer aux dernières années, entre 2019 et 2025, on a pu remarquer que l’équipe a vraiment évolué en terme d’effectif. D’anciens joueurs comme Stéphane Sessegnon, Michael Poté, Emmanuel Imorou, si j’ai bonne mémoire.
Et c’est un grand nom qui était présent à cette CAN. On ne le sent plus aujourd’hui dans cette équipe. Après cette CAN, ça a été des années de reconstruction, où l’équipe a une nouvelle philosophie, une nouvelle identité, une nouvelle image, avec beaucoup plus de jeunes intégrés à cette sélection. Mais quand même, des anciens restent là pour garder l’ossature de l’équipe. On a aujourd’hui, par exemple, dans cette équipe de 2019, des joueurs comme Saturnin Allagbé, Moïse Adilehou, Olivier Verdon, qui gardent un peu l’ossature et qui font aujourd’hui le mixte entre expérience et jeunesse. Donc on peut dire que le changement de cycle, et à chaque fois le fait de ne pas avoir une équipe assez jeune, ne permet pas de rester dans une dynamique qualificative pendant un très long moment.
Mais aujourd’hui, avec ce qu’un autre roi est en train de mettre en place, avec des joueurs comme Junior Olaïtan, Youssouf Assogba et Dodo Dokou, des garçons qui sont dans la vingtaine, qui sont au début de la vingtaine et tout, on sait quand même que c’est des joueurs qui peuvent apporter à cette sélection, s’ils restent constants, bien sûr, en club, pendant 10-15 années. Donc je pense que sur cette base, qu’un autre roi peut construire quelque chose pour quand même avoir ce qu’on peut appeler une constance à l’avenir. Donc si je dois réellement justifier cette performance souvent entendue ici, c’est le fait qu’il n’y a pas une constance dans le noyau dur de l’effectif.
Il n’y a pas une constance d’âge, je dirais. On avait quand même des joueurs qui étaient déjà au-delà de la trentaine. Quand on prend l’effectif de 2019, il y avait déjà beaucoup de joueurs de plus de la trentaine , qui étaient déjà là. Donc c’est dire que c’était des joueurs finissants qui devaient partir et donc la relève n’avait pas forcément été bien préparée, ce qui fait que ça a été un peu compliqué de remettre les choses en place. Mais aujourd’hui, qu’avec la nouvelle équipe, les nouveaux jeunes qui constituent la sélection des Guépards, je pense que l’avenir est de bon augure.
