Ange M’poli M’TOAMA
S’il y avait encore un brin de doute, le débat peut être définitivement clos. La présidentielle de 2026, ce sera sans Talon. L’actuel locataire de la Marina en donne de nouvelles assurances. Il s’en ira à la fin de son second et dernier mandat. Dans une nouvelle déclaration, le chef de l’Etat a, en effet, évoqué le passage de témoin qui se fera dans moins d’un an. Ainsi, devant Maires, Préfets et autres administratifs des collectivités locales, à l’occasion d’une rencontre avec les acteurs de la gouvernance locale, il a réaffirmé : « Je ne suis pas sûr d’avoir une telle rencontre avec vous, de nouveau, avant de passer la main ». Certes c’est une phrase simple, mais pleine de portée. Une formule qui ne laisse plus place au doute.
En clair, cette déclaration est la manifestation de son intention de respecter la loi fondamentale. Et cette rencontre, qu’il qualifie lui-même de « probablement la dernière » avec les maires avant son départ, sonne comme une forme d’adieu politique. D’ailleurs, le cadre n’est pas anodin. En choisissant de faire cette déclaration devant les représentants des collectivités locales, Talon inscrit son message dans une démarche de transmission. Il prépare le terrain. Il prépare aussi les esprits. La réforme de la décentralisation, engagée sous son impulsion, s’inscrit désormais comme un des legs majeurs de son double quinquennat.
A présent, l’opinion doit commencer à ranger les suspicions sur un éventuel 3ème mandat et croire à une alternance certaine en 2026. Cependant, jusqu’ici, le président Patrice Talon qui a confié lors de l’une de ses sorties médiatiques qu’il sera actif pour sa succession n’a pas encore dit qui il soutiendra pour. Toutefois, en réitérant publiquement qu’il ne sera pas candidat en 2026, il pose un acte fort dans un paysage politique souvent secoué par les tentations de troisième mandat.
