Il était puissant le syndicalisme d’hier. Celui qui mettait les hommes politiques au garde-à-vous, qui décidait de sevrer les usagers des services publics pour une durée indéterminée; ce petit groupe de jusqu’au-boutistes hyper doués dans la mobilisation, qui donnaient des sueurs froides aux dirigeants politiques, refusaient tout compromis, et manifestaient continûment, en occupant la rue, sans concession. Et ce bras de fer permanent paralysait le pays au détriment des systèmes éducatif, judiciaire, sanitaire, financier, économique, politique…Sans parler des grèves sauvages qui étaient décrétées au mépris de la vie humaine. Quand arrivait le 1er mai, le seul fait qu’ils s’abstiennent de présenter un cahier de doléances, affolait les cercles de décisions. C’était chaud, c’était déstabilisant, c’était inquiétant, c’était hyperbolique. Nombre de compatriotes sont nostalgiques de cette époque des grandes démonstrations de la dictature du syndicalisme. Mais ce qui compte finalement, n’est-ce pas la stabilité et les progrès que nous avons gagnés au change ?
Anicet
