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Criet : la justice dénonce les intoxications dans l’Affaire du navire AK MASHA

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Au cœur d’une vive polémique sur les réseaux sociaux, le Parquet spécial près la CRIET a pris la parole ce mardi 5 août 2025 pour rétablir les faits autour du procès du navire AK MASHA. Il alerte sur les dérives médiatiques et rappelle les risques encourus en cas d’atteinte à l’autorité judiciaire.

Arsène AZIZAHO

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux s’enflamment autour du dossier du navire AK MASHA, actuellement au cœur d’un procès devant la Cour de répression des infractions économiques et du Terrorisme (CRIET). Entre spéculations, jugements hâtifs et fausses informations relayées à grande échelle, le Parquet spécial a tenu à rétablir les faits. Dans un communiqué rendu public ce 5 août 2025, le Procureur spécial a dénoncé la multiplication des publications contenant des informations erronées et tendancieuses. « Ces publications sont truffées d’inexactitudes sur le contexte de l’interception du bâtiment en mer, d’ignorance des résultats des investigations et du contenu du dossier judiciaire. Elles constituent une immixtion dans le fonctionnement de la justice », a-t-il affirmé.

Le navire en question, le AK MASHA, avait été intercepté le 31 décembre 2024 dans les eaux territoriales béninoises. Fait notable : son système d’identification automatique (AIS) était désactivé, ce qui constitue une infraction aux règles de navigation maritime. Une analyse plus poussée de sa trajectoire, entre le port de Rouen et celui de Lagos, a révélé plusieurs anomalies, notamment des interruptions suspectes de signal, des communications irrégulières, et la présence d’éléments compromettants dans une plainte enregistrée. Face aux risques d’influence sur le cours de la justice, le Parquet a rappelé que la loi béninoise encadre strictement ce type d’agissements. L’article 279 du Code pénal est clair : « Toute immixtion dans le fonctionnement de la justice et plus précisément toute déclaration publique de nature à influencer le cours normal d’une instance est punie d’une peine de six (6) à douze (12) mois d’emprisonnement et/ou d’une amende de cinquante mille (50 000) à cinq cent mille (500 000) FCFA ».

À travers cette mise au point, le Parquet spécial entend non seulement défendre l’indépendance de la justice béninoise, mais aussi prévenir toute tentative de manipulation de l’opinion publique. Le procès du navire AK MASHA, assure-t-il, suivra son cours dans le respect strict des lois et procédures en vigueur.

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