“Cotonou suffoque, un phénomène insoutenable pour les populations” a titré hier, le quotidien Fraternité, pour décrire l’atmosphère caniculaire du moment. Le souffle brûlant de l’air étouffe en effet les braves citoyens prisonniers de la poisse, par une température qui s’élève parfois jusqu’à 42°. Fournaise, sueur, phénomène El Niño, atmosphère invivable, asphyxie… Les mots de circonstance s’entrechoquent dans les esprits surchauffés. Tous les souhaits convergent vers un seul vœu : la fraîcheur. Et comme pour exaucer les hommes, le ciel a pleuré. De joie. Une joie initialement partagée par tous, avant que les différences de vue n’apparaissent. Parce que la pluie à Cotonou génère des fortunes diverses. Rues inondées, écoles et maisons inaccessibles, marécages débordants, périls hydrique, sanitaire, sécuritaire, électrique… À Cotonou, quand commence la saison des pluies, les gens deviennent lunatiques. Il y a dans la cité, une partie de la population qui, dans son environnement lacustre, pleure et rit.
Anicet