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Chrys Amegan sur le rapport de l’Unesco sur le livre au Bénin : «Le salut du livre au Bénin ne viendra pas seulement de l’État»

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Le secteur du livre bénéficie aujourd’hui de nombreuses initiatives, nées de l’ambition des acteurs de la chaîne de faire rayonner la littérature béninoise à l’échelle mondiale. Toutefois, un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), renseignant sur l’état des lieux, relance le débat sur l’impact des politiques de développement en cours dans ce secteur. Dans une interview qu’il a accordée, Chrys Amegan, écrivain béninois et directeur de la collection Frictions à Légende Édition, évoque le sujet, renseignant sur les difficultés et défis du milieu, et proposant des pistes de solutions à explorer pour une amélioration.

Fraternité : Qu’est-ce qui vous a motivé à faire votre récente publication sur Facebook à propos du secteur du livre au Bénin ?

Chrys Amegan : Le rapport de l’UNESCO quant à l’industrie du livre en Afrique publié récemment, où l’on lit qu’entre 2021 et 2023, les 48 maisons d’édition réglementairement constituées, qui alimentent ce que j’appelle la littératosphère béninoise, n’ont édité que 125 titres. C’est extrêmement peu. Cela signifie qu’en trois ans d’affilée, chacune de ces maisons d’édition a publié en moyenne moins d’un livre par an, précisément 0,87 livre. Si ce chiffre, selon le rapport, est basé sur les demandes d’ISBN, cela signifie très probablement que plein d’ouvrages se baladent dans le pays sans une immatriculation officielle. Car personnellement, j’ai du mal à croire que nous sommes si paresseux en matière éditoriale et de productivité littéraire. C’est incroyable, alarmant et éloquent pour un pays de plus de 14 millions de populations. Et pour un observateur de la chaîne du livre locale comme moi, cela en dit long sur l’état moribond du secteur éditorial et sur l’absence dans le pays d’une vraie politique nationale du livre.

À votre avis, quel est l’état actuel du secteur littéraire béninois, et quelles sont les principales difficultés que vous avez personnellement rencontrées en tant qu’auteur au Bénin ?

Si l’on peut aisément constater une ascension exponentielle de la production littéraire par la régularité des publications par différentes maisons d’édition, que ça soit l’édition à compte d’auteur ou à compte d’éditeur, il faut néanmoins noter que la chaîne du livre béninois est extrêmement dominée par l’informel, souffre d’une édition encore embryonnaire et très peu professionnalisée, avec une distribution déficiente et une diffusion géographiquement inégale et des livres aux prix prohibitifs frappés d’une accessibilité limitée. Contrairement au rapport de l’UNESCO qui parle de seulement 10 librairies pour tout le pays comme chiffre que lui ont donné « l’autorité nationale », on lit dans le journal Éduc’Action qu’une étude diagnostique menée par l’Institut français du pays souligne 3745 librairies déclarées dans le formel contre 14 977 points de vente informels des livres (environ 80% du marché), et la majorité des livres vendus (78%), comme vous pouvez le deviner, concerne des ouvrages scolaires contre 13% pour la littérature générale. Dans ces conditions, les imprimeries locales, plus nombreuses que les maisons d’édition, réalisent 1 milliard de FCFA de chiffre d’affaires annuel. Cela montre un secteur très faiblement structuré, articulé autour d’un marché scolaire institutionnel plutôt que d’un tissu éditorial dynamique et professionnel.

Ensuite, la plupart des maisons d’édition n’ont pas de site web – ou en ont mais n’ont pas les moyens de l’entretenir et de l’actualiser. Il faut également y signaler le manque ou le faible taux de professionnels qualifiés (correcteurs, graphistes, imprimeurs fiables et compétents…) de sorte que plusieurs éditeurs – qui pour la plupart sont sans formation préalable ; certains font malgré cela de très bon boulot – sont contraints d’externaliser leur production à l’étranger. Au Bénin, nous avons aujourd’hui une édition encore artisanale, qui souffre d’un manque d’investissement dans la chaîne de fabrication livresque ; ce qui limite la qualité, la quantité et la diversité des ouvrages tout en tuant dans l’œuf des prodiges littéraires qui restent à l’étape de manuscrits faute de moyen pour les éditer.

Quant à la distribution et la diffusion, les librairies traditionnelles ne couvrent que les zones intérieures. La Librairie le Rocher fait du bon boulot en cela qu’elle peut vous faire parvenir le livre même si vous êtes en enfer. Mais la distribution repose encore sur des réseaux informels et locaux, sans infrastructure logistique stable ni visibilité nationale. Conséquence : le livre reste essentiellement confiné aux grandes agglomérations, isolant ainsi une part importante de la population.

Un autre problème capital très rédhibitoire à l’émergence du secteur est le coût exorbitant des intrants (papier, encre, transport…). Le prix du papier par exemple va tous les jours crescendo. Ce qui crée de très faibles tirages et fait du livre un produit de luxe, souvent hors de portée de la majorité. Un livre vendu à 5000 FCFA est déjà très cher pour le Béninois lambda. L’auteur ou l’éditeur, connaissant le marché, sait qu’il ne vendra pratiquement rien s’il dépasse ce seuil ; et cela compromet terriblement la naissance des pépites littéraires.

Y a-t-il un réel lectorat local selon vous ? L’audience est-elle favorable au développement du secteur ?

Affirmatif ! Même si notre taux d’alphabétisation n’a toujours pas encore dépassé le seuil de 50% en plein XXIe siècle, il y a un lectorat local fondamentalement composé des jeunes, des apprenants et des passionnés qui ne demandent qu’à lire. Des creusets comme Le Brunch des Livrovores, Le Club International des Livrovores (CIL) – deux creusets mis en place par le matheux Esaïe Corneille ANOUMON – et des initiatives comme Miss Littérature, PromoLitt (qui va surtout dans tous les CEG du pays), Tous Pour le Livre, Les 72 heures du livre, Les Mots de Tête, les Cafés Béninlivres, Conte à Conter de Fémicriture, Prix RFI Théâtre des collégiens béninois… sans oublier les lecteurs sur les plateformes numériques comme Bookconekt et Tama, en sont la preuve. Mais ce lectorat est foncièrement plombé dans sa dévorante passion par le pouvoir d’achat. Car avant de lire, il faut pouvoir acheter le livre. Et si l’on ne peut l’acheter, l’on doit pouvoir aller le lire dans une bibliothèque. Or, selon le rapport de l’UNESCO, il n’existe qu’une bibliothèque publique pour 414 700 habitants dans le pays. Des CEG pour la plupart n’en disposent pas. Ou s’ils en disposent, elles sont poussiéreuses et n’ont que des vieilleries dans leurs rayons qui, au lieu de vous donner envie de lire, vous filent un rhume sévère de plusieurs semaines. Les seules bibliothèques humaines dignes du nom sont celles des CAEB et de Bénin Excellence. Des bibliothèques privées.

Quel regard portez-vous sur les maisons d’édition béninoises, les librairies et les chaînes de distribution des livres ? Accessibles, dynamiques ou absentes ?

Les maisons d’édition, il y en a qui font du bon travail, si bon que les meilleures, selon des critères bien définis, sont primées au même titre que le GPLB pour l’esthétique de leur travail et leur professionnalisme. Ne me demandez pas de vous en donner des exemples. Je n’en citerai aucune, étant moi-même membre actif d’une maison d’édition dont l’une des œuvres vient de recevoir le GPLB. Il suffit de prendre leurs livres pour en apprécier la qualité. De même, il y en a qui devraient être guillotinées, c’est-à-dire interdites d’édition, tant leur travail, leurs productions sont un déshonneur, une horreur dans la littératosphère béninoise. Là aussi, je ne citerai aucun nom. Il suffit de jauger la texture des livres et le travail intérieur.

Les librairies doivent savoir que leur rôle n’est pas seulement d’être un point de vente. Elles sont censées être aussi des espaces de vie, d’animation littéraire ou culturelle en créant des événements qui génèrent du trafic comme des dédicaces et des rencontres d’auteurs (l’auteur n’a pas à être seulement leur copain, parent, ami ou allié ou encore l’écrivain le plus connu du pays. Il faut inviter tout le monde, ou tout au moins ceux qui émergent…), des clubs de lecture (au moins une fois par mois avec une mise en avant du livre choisi), des cafés littéraires (débats ou des conférences express), des rencontres scolaires (inviter des écoles ou aller dans les écoles avec un mini-stand) sans oublier la présence numérique.

Quant à la distribution, j’en ai déjà parlé. Elle est découragée par la mévente due au faible pouvoir d’achat. Lorsque vous déposez un stock de livres à Bembèrèkè qui fait un an sans que vous n’en vendiez aucun malgré la pub, je ne suis pas sûr que vous y enverrez d’autres stocks.

Selon vous, le Gouvernement et les institutions en charge du développement dudit secteur font-ils réellement le travail, à la hauteur des réalités du terrain ?

Le Salon National du Livre du Bénin qui se tient depuis 2019 et les investissements publics à travers le Fonds de Développement des Arts de la Culture lancé en octobre 2024 démontrent une volonté politique de valoriser les acteurs littéraires nationaux. Il faut également signaler le projet Ressources éducatives que pilote l’Institut français avec l’AFD et l’UNESCO. Ces actions sont à féliciter, mais elles restent insignifiantes ; c’est comme un traitement homéopathique pour maintenir davantage le malade en vie. La preuve est qu’elles n’ont pas encore produit un observatoire national où l’on peut avoir un suivi statistique régulier ni un modèle économique durable. Nous sommes en 2025. Quelle structure gouvernementale peut nous dire combien de livres ont été vendus en 2024 et ce que cela a généré sur l’économie du pays ? Bientôt 2026, qui travaille actuellement à nous fournir les statistiques de 2025 ? Or, comme je l’ai souligné dans l’un de mes posts Facebook, les statistiques sur le livre permettent de mesurer et d’analyser le secteur dans toute sa chaîne : de la création à la lecture. Elles sont indispensables non seulement pour le Gouvernement lui-même, mais aussi pour les professionnels, les éditeurs, les chercheurs, les médiateurs et les institutions culturelles. Le livre doit avoir son fonds propre à lui, et non disséminé dans un truc qu’il appelle Culture et Arts parce que l’œuvre littéraire est le pays par excellence où se vivent, se cristallisent et se perpétuent tous les arts et la vivacité de la culture d’un pays.

Connaissez-vous des initiatives récentes, privées ou publiques, qui soutiennent les écrivains ou la chaîne du livre ? Et que pensez-vous des festivals, salons ou concours littéraires au Bénin ?

Outre le GPLB initié en 2019 par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, prix qui distingue chaque année un auteur, un éditeur et un journaliste/chroniqueur littéraire, le Salon national du Livre, la Bibliothèque nationale, l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC) et le Bureau béninois des Droits d’Auteur (BUBEDRA) qui soutiennent la régulation normative de la chaîne du livre, délivrent les numéros ISBN, gèrent le dépôt légal et les agréments d’édition, il faut signaler la Caravane du Livre et de la Lecture organisée par l’Association Internationale des Libraires francophones (AILF), avec le soutien de l’OIF et du MTCA, une initiative itinérante qui promeut la littérature africaine dans plus de 47 communes du Bénin. Il y a aussi le Projet « Ressources éducatives » qui, depuis 2022 qu’il est lancé, essaie de structurer la filière du livre jeunesse dans le secteur, avec, selon le quotidien Matin Libre du 13 juin 2025, 1 410 professionnels formés, 42 associations soutenues, 4 800 livres jeunesse distribués, des podcasts métiers diffusés et une Collection BD « Aventures béninoises » co-créée, cédée à une maison locale.

Par ailleurs, si des initiatives privées et associatives comme l’Association des Écrivains et Gens de Lettres du Bénin (AEGLB), créée en 1997, Écrivains Humanistes du Bénin (EH‑Bénin), fondée en 2012, ne sont plus aujourd’hui très actives, il faut saluer les initiatives émergentes privées comme PromoLitt de Destin Akpo, FILAB de Komi Ezin, la Foire du Livre d’Histoire et du Patrimoine d’Afrique et des Afrodescendants d’Esckil Agbo qui avait déjà organisé les Rencontres internationales du Livre en 2019, les 72 heures du Livre de Natitingou, porté par Maison TV5 Monde, le projet Transversales de Giovanni Huansou, sans escamoter le READ (Réseau des Écrivains d’Afrique et de la Diaspora) qui accompagne les auteurs dans la promotion de leurs œuvres : podcasts, dédicaces, salons, ateliers, crowdfunding ; et Relic (Rencontres littéraires dans les lycées) de l’association Aiyé Culture, soutenue par l’Ambassade de France, qui organise des rencontres entre écrivains et élèves dans les établissements scolaires pour promouvoir la lecture.

Le Bénin dispose d’un écosystème multi-acteurs soutenant la chaîne du livre. Le problème est qu’il manque toujours un cadre national de concertation, un observatoire du livre ou une politique nationale du livre structurée. Le soutien financier est fragmenté, peu pérenne, souvent ponctuel ou parfois concentré dans les mains d’une seule personne qui s’en accapare par gloutonnerie et exclut tout le monde.

Que souhaitez-vous pour le secteur du livre au Bénin ?

La réponse se trouve dans mes précédentes réponses. Il n’y a aucun chiffre clair consacrant un montant pour le livre seul dans le budget du MTCA. Tout est noyé dans Culture et Arts. Il faut absolument un fonds exclusivement dédié au livre au Bénin et, comme en France, – pays que nous aimons le plus citer quand ça nous arrange – un Département des études, de la prospective et des statistiques dont la mission sera de scruter à la loupe chaque virgule de l’économie du livre dans le pays et de publier des rapports annuels sur la lecture, les ventes, la production éditoriale, les librairies et les bibliothèques.

Que recommandez-vous pour une amélioration/essor durable de l’environnement du livre au Bénin, et quel rôle les écrivains eux-mêmes devraient-ils jouer pour faire avancer le secteur ?

Je pense que les écrivains eux-mêmes devraient s’unir pour créer un syndicat ou une fédération forte. Car la dispersion des forces nuit à toute revendication. Il nous faut une structure nationale bien organisée, apolitique et professionnelle pour peser dans les négociations avec les pouvoirs publics, pour défendre nos droits d’auteur, lutter contre la contrefaçon et promouvoir les intérêts collectifs. Il faut aussi se professionnaliser en tant qu’auteur. Il ne s’agit pas de publier un livre et aller dormir. Écrire, c’est aussi apprendre à pitcher son œuvre, à gérer ses droits, à signer un contrat équilibré, à suivre les étapes éditoriales, à penser au lectorat, etc. Écrire, c’est être présent dans l’espace public. Il y a des écrivains dans ce pays qu’on n’a jamais vu à un café littéraire. Et pourtant, ils mettent des livres sur le marché régulièrement. Mais on ne les entend jamais parler de leurs livres. C’est une tristesse. Écrire aujourd’hui, c’est tout faire pour rendre les livres disponibles sur les plateformes numériques sûres. Écrire, c’est valoriser l’esthétique et la rigueur à travers la qualité littéraire des livres, l’orthographe, la grammaire, la mise en page, la couverture, le format… Nous devons veiller à publier des livres aussi beaux qu’exigeants, qui puissent rivaliser avec les marchés internationaux. Car le salut du livre au Bénin ne viendra pas seulement de l’État, mais d’une intelligence collective qui montre que nous écrivains, plume en main, refusons de nous taire dans un pays où ça lit très peu…

Quel serait, selon vous, le projet idéal pour faire rayonner la littérature béninoise à l’intérieur et à l’international ?

J’ai toujours pensé à la création d’une Maison des Lettres du Bénin (MLB). Un endroit de rayonnement, de production et de diffusion centralisée de la littérature béninoise qui pourrait regrouper un centre de documentation et d’archives littéraires (avec fonds numérisés), une résidence d’auteurs béninois·es et étrangers, un incubateur de maisons d’édition, une école de création littéraire, un studio de captation audiovisuelle littéraire (podcasts, lectures filmées, courts-métrages inspirés de livres), un musée des grands auteurs béninois (Rachid Boudjedra en Algérie ou Léopold Sédar Senghor au Sénégal ont ce type de reconnaissance).

Il faut remercier Daté Atavito Barnabé-Akayi qui, en plus d’être l’un des grands poètes de ce pays, crée des manuels scolaires intitulés Tests de lecture, incluant exclusivement des extraits d’auteurs béninois, selon les genres littéraires. C’est une entreprise à encourager et pourquoi ne pas, en plus de cela, organiser des olympiades littéraires locales et nationales centrées sur les textes béninois.

Je pense aussi à la création d’un fonds public de traduction et de diffusion (via Ambassades, Instituts Culturels, plateformes numériques), car la traduction des livres béninois, à part Destin Akpo qui le fait pour ses propres livres dans nos langues (inter)nationales (Saxwè, Yoruba, Dendi, Allemand, Anglais) et Fabroni Bill Yoclounon en Fongbé, est presque inexistante.

Il faudra aussi penser à nouer des partenariats avec des universités étrangères pour qu’elles incluent des auteurs béninois dans leurs cursus en plus de trouver les tuyaux pour participer activement aux salons internationaux du livre (Francfort, Paris, Abidjan, Ouagadougou, Québec, Genève…).

Je répète : il faut un fonds national du livre pour aider les auteurs à la création, les éditeurs, les traducteurs et les libraires). Créer une plateforme numérique nationale du livre béninois (type Amazon local mais coopératif). Mettre en place un dispositif d’achat public des livres d’auteurs béninois pour bibliothèques, lycées, prisons, hôpitaux, centres culturels. Valoriser le métier de correcteur littéraire, graphiste, maquettiste, illustrateur, imprimeur local. Développer des web-séries littéraires inspirées d’œuvres béninoises. Créer des podcasts et booktubes en langues béninoises sur les grands textes du pays. Adapter des romans béninois en bandes dessinées, nouvelles radiophoniques, contenus TikTok ou reels. Les professeurs de français, en étude des œuvres aux programmes, peuvent organiser des slams battles littéraires dans les lycées sur des textes d’auteurs béninois. Faire du Salon National du Livre une vraie journée nationale inclusive de la littérature béninoise, avec le GPLB inclus (c’est une absurdité de détacher le GPLB du Salon National du Livre) et des conférences, lectures, hommages, concours de lecture.

Je pense aussi qu’il est fondamental de travailler la formation et l’accompagnement des jeunes plumes, d’organiser des ateliers d’écriture longue durée dans toutes les régions du Bénin et de mettre en place une bourse d’écriture annuelle pour les jeunes auteurs pour qu’on ait des œuvres de qualité, et non des pleurnicheries médiocres qu’on lit parfois. Pour cela, il faut encourager des résidences rurales d’écriture, afin que les gens sachent que le Bénin, c’est aussi Gogounou, Madrinvidé, Doutou, Gbahossouhoué, Paparapanga, etc., et pas seulement Cotonou.

Pour finir, il nous faut plus de prix littéraires crédibles et ambitieux. Le GPLB seul ne suffit pas. D’autres Prix – comme le Prix Gbêhanzin actuellement en cours – doivent naître pour attiser le travail et une émulation de création saine dans le secteur du livre béninois.

Propos recueillis par Michèl GUEDENON

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