Charbel Maurille est artiste peintre béninois spécialité pop art. Il est âgé de 22 ans mais déjà, il se fait remarquer par son art qu’il développe à travers son style à lui qui consiste à faire l’usage du stylo rouge sur les supports pour exprimer des thématiques qui touchent la couche juvénile. Dans cet entretien, le jeune artiste dévoile son parcours.
Comment peut-on comprendre la spécialité pop art ?
Mon concept, c’est Red line, entremêlement de lignes rouges justifiant la dominance du rouge dans mes œuvres. Et c’est cela qui fait l’originalité de mon travail. A travers ces lignes, je m’exprime en construisant des personnages, des scènes et bien d’autres. L’usage de stylo est une façon de donner mon cachet propre à mes œuvres. Pour moi, c’est une façon d’évoluer sans régresser. Lorsque je laisse une trace, cela ne sera jamais effacé. Ainsi, je m’impose certaines disciplines qui requièrent de la patience. C’est cet ensemble de vision qui m’a amené à choisir le stylo notamment le rouge que j’aime bien. C’est aussi une façon d’exprimer aussi bien l’aspect positif que négatif qui existe en toute chose dans le monde comme par exemple, le bien et le mal.
Parlez-nous de vos débuts dans l’art plastique
Je dessinais depuis mon enfance. Mais, j’ai commencé à produire de façon professionnelle il y a deux ans au niveau de ‘‘La Grande Place’’ dont le promoteur est Rafiy Okefolahan. Il m’a ouvert les portes de son centre où j’ai passé mes phases expérimentales. Je gribouillais déjà mais, c’est dans son centre que j’ai développé mon style.
Qu’est-ce qui fait votre motivation dans cet art ?
Ma motivation pour mon art m’est venue après avoir découvert un artiste béninois en Allemagne en 2019 qui utilise aussi le stylo. Je me suis dit s’il y a un Béninois qui expose là-bas, je pourrai aussi bien le faire. C’est ainsi que le déclic m’est venu et j’ai pris la décision de m’y lancer.
L’aventure vous a-t-elle déjà fait voyager au-delà des frontières nationales ?
Professionnellement, pas encore.
Combien d’expositions solo ou collectives avez-vous déjà à votre actif ?
A la date d’aujourd’hui, je compte cinq expositions collectives et ma première exposition solo est celle qui démarre le 16 janvier jusqu’au 28 février 2025 à l’Institut français du Bénin et le vernissage est prévu pour le mercredi 15 janvier. Elle est intitulée ‘’Oisifs à la quête de l’oasis’’.
Pourquoi ce titre ?
J’étais fatigué de me sentir oisif comme la plupart des jeunes de mon âge. J’ai constaté qu’après les études, lorsqu’on n’est pas bien orienté, on revient bredouille dans la chair de diplômé sans emploi. Lorsque vous avez une passion et les études vous orientent vers cette passion, la finalité est plus prometteuse. Je constate que beaucoup n’étudient pas suivant leur passion. J’ai de la passion pour les arts plastiques et j’exprime ce besoin de suivre ma passion.
Avez-vous des projets en vue ?
Après cette exposition, il y aura une résidence à la cité internationale des arts de Paris pour laquelle je suis sélectionné et je dois me préparer à cet effet.
Votre mot de la fin
J’invite massivement tout le monde à mon exposition.
Par Fidégnon HOUEDOHOUN