C’est connu. L’opposition est l’antichambre du pouvoir. On s’y installe en attendant d’être admis à s’asseoir aux premières loges, autour du gâteau national. D’une façon ou d’une autre. Car, en interne, les intérêts sont divergents et d’abord individuels. Puis arrive a fatalement un temps où les convictions s’effritent, quand la détermination s’érode et que les certitudes se corrodent. On distingue alors en ce moment les irréductibles, les opposants modérés et les potentiels alliés du gouvernement. C’est le moment où le doute s’insère dans les esprits. On s’indexe et on s’accuse entre opposants, de lâcheté, de traîtrise, d’opportunisme et de complicité avec le pouvoir. La sincérité et l’honnêteté étant des qualités intangibles, généralement, la méfiance prend le pas sur la confiance à l’orée d’une nouvelle saison électorale. Pourtant, sur ce sable mouvant, et face à la machine d’en face, l’opposition devra trouver les ressources pour s’unir, s’accorder et se mobiliser autour d’un duo gagnant. Surtout, il s’agit de constituer une alternative crédible, et d’innover en développant un argumentaire convaincant. Parce que là, manifestement, tous les vieux disques de dénigrement semblent être rayés. Comme dirait l’autre, “ Chers opposants, changez-moi la lame”.
Anicet