Du 02 au 04 juillet, le Bénin reçoit un nombre important de personnalités internationales, spécialistes des questions démographiques et sociales, dans le cadre de la huitième session ordinaire du Comité régional de pilotage du Projet Sweed. La cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu ce mercredi au Dôme de Sofitel, a connu la présence des représentants de plusieurs pays et institutions internationales.

Michèl GUEDENON
L’autonomisation des filles et des femmes a été au cœur des discussions de ce mercredi 02 juin, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la huitième session ordinaire du Comité régional de pilotage du Projet Sweed. L’activité a réuni des participants venus du Burkina, Cameroun, côte d’ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie , Niger, Tchad et du Bénin. A cet effet, les représentants des différentes nations et des institutions ont chacun fait un synopsis des actions menées et des attentes comblées au cours de ces dix dernières années. Eleonora Cavagnero, représentante de la Banque mondiale, a mis en avant les appuis de la Bm dans l’éducation, la santé, l’autonomisation économique et l’engagement communautaire. « C’est donc avec satisfaction que la Banque mondiale constate les progrès remarquables accomplis au cours des dix dernières années. (…) Les résultats atteints démontrent suffisamment d’efforts impressionnants », a-t-elle déclaré. Elle a, entre autres, évoqué les programmes d’accessibilité aux services de contraception et les aides à la scolarisation des filles.
Eleonora C. n’a pas fait que présenter les succès de la Bm. Elle a surtout salué la mobilisation et l’engagement des leaders communautaires et religieux promouvoir le Genre. En outre, elle a insisté sur la nécessité d’accélérer les efforts pour éliminer les barrières qui empêchent les filles de contribuer pleinement à la prospérité de leur communauté. Elle a, pour finir, convier les participants à s’investir dans la mise en œuvre des projets afin que les filles et les femmes vivent sans devoir se limiter à la survie. Le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa), Richmond Tiemoko a, quant à lui, souligné l’intérêt de cette session pour les différents pays.

Pour lui, cette assise des coordinateurs du Projet Sweed offre une tribune spécifique pour analyser les progrès réalisés, voir les vécus et surtout envisager les perspectives. Il a également rendu compte des avancées notables des nations et de l’accompagnement de l’Unfpa dans le processus, notamment l’accès aux services sanitaires et le traitement maternel, néonatal, infantile et des adolescents. Toutefois, le représentant du Fonds a regretté la persistance de certaines pratiques, telles que le mariage précoce, la mutilation génitale, l’abandon scolaire avec un accès limité à la santé … Il a tout de même renouvelé sa confiance aux partenaires stratégiques motivés à éradiquer tous ces maux.
Un engagement régional renouvelé pour l’autonomisation et la justice sociale
Melchior Athanase Aïssi, représentant de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), a fait suite aux explications de Richmond Tiemoko. A ses dires, la session technique de ce Comité régional de pilotage du Sweed+ (Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel) permettra de faire un bilan des 10 ans de mise en œuvre des acquis et des leçons apprises, de réfléchir sur les stratégies habituelles de théorisation des acquis sanitaires. « L’idée est de valider les interventions majeures en se basant sur nos acquis, pas forcément sur le développement, mais sur la recherche sur l’issue des sujets abordés ici », a-t-il précisé, appelant tous les participants à être attentifs aux interactions de cette rencontre. Plusieurs autres responsables ou représentants d’institutions et de ministères sont intervenus pour développer le sujet, relatif à l’autonomisation des filles et des filles. Parmi ceux-ci, Isabelle Boukinda a fait état de la disponibilité d’un environnement juridique favorable à la protection des droits des femmes et des filles et de son renforcement.

Après avoir fait siennes les remarques soulevées par les allocuteurs précédents, Véronique Tognifodé, ministre des affaires sociales et de la micro-finance du Bénin, a démontré l’impact des réformes initiées au Bénin dans la décennie, notamment l’appui à la scolarisation des filles et femmes, la mise à disposition des opportunités d’autonomisation économique et la création d’espaces de formation sûrs. Tout en appelant à la responsabilité de tous et à la rigueur dans les travaux, elle a, en sa qualité de vice-présidente du comité régional de pilotage du Sweed, déclaré ouvertes les activités de la session. Par ailleurs, en dehors du Sénégal et de la Gambie qui ont adhéré au projet Sweed, d’autres Etats africains sont attendus d’ici peu.