Le procès de Steve AMOUSSOU a repris ce lundi 10 mars 2025, suite à la décision de la Cour constitutionnelle concernant les recours déposés par la défense contre la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). L’audience s’est ouverte sur un débat animé autour de la paternité des chroniques attribuées à « frère HOUNVI », un point central de l’affaire.

Jéconias ADANLE(stag)
Steve AMOUSSOU a fermement nié être l’initiateur de l’avatar « frère Hounvi ». Il affirme se sentir intellectuellement en phase avec les idées exprimées dans ces chroniques. « À moi, vous avez reconnu que c’est vous, frère Hounvi », a lancé le procureur. Ce dernier cherche à établir un lien direct entre l’accusé et les écrits incriminés. « Vous ne m’aviez pas compris », a répliqué Steve AMOUSSOU. La réplique du prévenu a déclenché un échange philosophique sur les limites de la liberté d’expression entre l’accusé et le ministère public. L’avocat de l’accusation, Maître Aboubakar BAPARAPE est intervenu pour rappeler le cadre judiciaire de l’audience. « On n’est pas dans un amphithéâtre », a-t-il déclaré, mettant fin à la digression philosophique. Un autre moment fort de l’audience a été la question posée par un conseil de Steve AMOUSSOU : « Est-ce que vous connaissez le plaignant ? ». L’accusé a répondu qu’il ignorait l’identité de la personne ou de l’entité à l’origine des poursuites. Le procureur a alors précisé que c’était le parquet qui portait plainte, soulignant que le rôle de la défense était de démontrer que Steve AMOUSSOU n’était pas l’auteur des chroniques incriminées. Cette déclaration a provoqué des réactions vives dans l’assistance et parmi certains avocats, créant un moment de tension dans la salle d’audience. Face à ces débats et à la complexité du dossier, le président de la cour a décidé de renvoyer l’affaire au 7 avril 2025, laissant place à de nouvelles investigations et à une préparation plus approfondie des arguments de part et d’autre.