0 CFA

Votre panier est vide.

Affaire Dangnivo : De nouvelles pistes à explorer, le procès renvoyé au 8 avril

Date :

Après une suspension le 13 mars dernier, le procès sur l’affaire Pierre Urbain Dangnivo, cadre de l’administration des Finances disparu en août 2010 a repris ce mercredi 19 mars avec des échanges tendus et des déclarations contradictoires.

Dès le début de l’audience, le président de céans a rappelé les faits traités précédemment et a évoqué les mesures d’instruction complémentaires mises en place. Le colonel Firmin Boco, ancien président de la commission d’enquête sur la disparition de Dangnivo, a été appelé à la barre pour témoigner. Celui-ci a détaillé le travail de la commission, expliquant qu’elle avait enquêté en deux phases : une phase préliminaire centrée sur l’environnement de Dangnivo et une seconde après la découverte d’un téléphone appartenant à la victime. Selon lui, les déclarations de Prizo, un témoin clé, ont permis d’orienter l’enquête.

Cependant, le témoignage du colonel Boco a révélé plusieurs contradictions avec les déclarations antérieures d’autres acteurs du dossier notamment le chef de la sécurité présidentielle de l’époque, le colonel Koumassègbo. En effet, il avait affirmé n’avoir jamais reçu la commission d’enquête dans son bureau, contrairement aux dires du colonel Boco.

De plus, Codjo Alofa et Donatien Amoussou, les principaux accusés, ont contesté de nombreuses affirmations. Alofa a nié avoir jamais avoué un quelconque crime devant la commission, tandis qu’Amoussou a réfuté la version selon laquelle, il aurait été identifié dans le bureau du colonel Boco. Ce dernier a toutefois confirmé que l’identification avait bien eu lieu dans son bureau, mais a insisté sur le fait qu’il n’avait aucun lien avec Amoussou avant cette rencontre.

L’interrogatoire du colonel Boco a soulevé d’autres questions, notamment sur les conditions de l’exhumation du corps attribué à Dangnivo. L’avocate de la famille de la victime, Me Olga Anassidé, a mis en doute la cause de la mort, soulignant qu’aucune trace de substance toxique n’avait été retrouvée dans les restes exhumés, contrairement aux affirmations du rapport initial. Interrogé sur l’identité du responsable de l’assassinat, le colonel Boco a pointé du doigt Codjo Alofa, indiquant que ce dernier avait admis avoir administré une substance à Dangnivo. Cependant, la défense a insisté sur l’absence de preuves formelles établissant cette implication.

Face à ces multiples contradictions et aux besoins d’investigation supplémentaires, l’audience a été suspendue à 15 h 15. Le président de céans a renvoyé la suite du procès au 8 avril 2025 afin de permettre l’analyse des nouvelles mesures d’instruction et de poursuivre les auditions des témoins et accusés.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager

spot_img

Populaires

dans la même catégorie
Articles

Théophile Sèwanou à propos du Prix Gbêhanzin

« Nous voulons révéler des talents, mais aussi éveiller...

Eglise catholique : le Bénin rend hommage au Pape François

Le Bénin a réagit suite à l’annonce du décès...

Décès du pape François : Début ce soir du processus de succession au Vatican

Le monde catholique est en deuil. Le pape François...

Décès du Pape François : l’Église Catholique du Bénin appelle à la prière

La communauté catholique du Bénin, à l’instar du monde...