Le président du parti « Le Libéral », Richard Boni Ouorou et les deux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur inculpés pour corruption ont été placés sous mandat de dépôt au petit matin de ce jeudi 22 mai 2025. Cette décision est prise à l’issue de leur présentation au procureur spécial et de leur audition par le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Richard Ouorou et ses co-accusés retournent derrière les barreaux. C’est ce qui ressort de leur audition et instruction à la Criet ce jeudi 22 mai 2025. L’acteur politique, accompagné de ses avocats, a été présenté au procureur spécial à la Criet dans l’après-midi d’hier. Il était en compagnie des deux agents publics également poursuivis dans le cadre de cette affaire liée à une présumée corruption lors de l’enregistrement officiel du parti politique « Le Libéral ».
L’interpellation de Richard Boni Ouorou et des deux fonctionnaires remonte à la semaine dernière. Selon les premiers éléments rendus publics, les inculpés sont impliqués dans une transaction financière suspecte visant à faciliter l’obtention du récépissé de reconnaissance officielle du parti « Le Libéral ».
Le procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou a révélé que Richard Ouorou a reconnu avoir versé une somme de sept millions de francs CFA au Directeur général des partis politiques et affaires électorales. De son côté, le fonctionnaire concerné a admis avoir effectivement reçu cinq millions. Cette somme a d’ailleurs été retrouvée lors d’une perquisition à son domicile.
Le dossier est désormais en instruction. Richard Ouorou et ses deux coaccusés sont poursuivis pour corruption d’agent public. Conformément aux dispositions en vigueur, ils encourent des peines allant de cinq à dix ans de prison s’ils sont reconnus coupables. Les trois hommes restent donc en détention provisoire le temps de la suite de la procédure.
