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Coopération Afrique-Japon : la qualité des soins de santé en Afrique au cœur d’un séminaire à Cotonou

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Du 7 au 11 juillet 2025, le Bénin abrite le deuxième séminaire régional 5S-Kaizen-TQM.  Portée par la JICA (Agence japonaise de coopération internationale), cette initiative vise à promouvoir l’amélioration continue de la qualité des soins dans les systèmes de santé en Afrique. Des délégations venues de plus de dix pays prennent part aux travaux.

Arsène AZIZAHO

Plus de 3,6 millions de décès, dont 1 million en Afrique subsaharienne, surviennent chaque année, selon une enquête du Lancet réalisée en 2018 portant sur 137 pays à revenus faible ou intermédiaire. Une situation qui reste grave. C’est dans ce contexte marqué par les défis structurels des systèmes de santé africains que s’est ouvert, ce lundi 7 juillet à Cotonou, le deuxième séminaire régional de l’approche 5S-Kaizen-TQM. Après une première édition en Tanzanie, cette rencontre internationale co organisée par la JICA et le gouvernement béninois entend renforcer la résilience des établissements sanitaires et la qualité des soins offerts aux populations. Réunis à l’hôtel Casa Cielo à Cotonou, les représentants des systèmes de santé du Bénin, du Sénégal, du Malawi, de l’Éthiopie, de Djibouti, de Madagascar, de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Ghana et de la Tunisie, ainsi que des experts venus du Japon, prennent part audit séminaire. L’événement se tient dans le cadre du Programme régional de promotion de la qualité des services de santé à travers la méthode japonaise d’organisation hospitalière.

À l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère de la santé du Bénin, représentant le ministre Benjamin Hounkpatin, a salué « l’honneur fait au Bénin d’abriter cette prestigieuse rencontre ». Il a rappelé que depuis plusieurs années, les pays africains, avec l’appui de l’OMS et de la JICA, s’efforcent de garantir une offre de soins de qualité, condition essentielle à la réalisation de la couverture sanitaire universelle. L’approche 5S-Kaizen-TQM, selon lui, « permet de répondre aux attentes des populations, d’encourager le travail en équipe, et d’utiliser les données pour une meilleure prise de décision ». Le professeur Moïse Francis Dossou, Directeur général de la Médecine hospitalière, a quant à lui rappelé que les réalités sanitaires sont proches d’un pays africain à l’autre. « Cela doit renforcer notre volonté commune de leadership et d’engagement pour relever les défis du secteur », a-t-il précisé.

Une méthode japonaise qui fait ses preuves

Lancée il y a plus de quinze ans par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’approche 5S-Kaizen-TQM vise à améliorer l’organisation des soins par une meilleure gestion des ressources, des espaces, des équipements et des procédures. Selon Ichijo Motonobu, représentant de l’ambassadeur du Japon au Bénin, cette méthode a déjà montré son efficacité. « Des résultats concrets ont été enregistrés dans plusieurs hôpitaux. Mais il est nécessaire d’aller plus loin pour le bien-être durable des populations africaines », a-t-il affirmé. Il a souligné que la tenue de ce séminaire intervient à quelques semaines de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), prévue pour août 2025 au Japon, et qui portera également un accent fort sur les secteurs sociaux dont la santé. « Ce séminaire est aussi une opportunité de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre le Japon et les pays africains », a-t-il ajouté.

Un cadre d’échange et d’apprentissage mutuel

Durant cinq jours, les participants, majoritairement des gestionnaires d’hôpitaux pilotes, des responsables qualité, ainsi que des experts nationaux et internationaux, échangeront sur les bonnes pratiques déjà mises en œuvre dans leurs pays respectifs. L’accent sera mis sur les stratégies de pérennisation de la démarche 5S-Kaizen-TQM, à l’heure où les établissements de santé sont confrontés à une demande croissante et à des ressources limitées.

A noter que la phase actuelle du programme, couvrant la période janvier 2024 – décembre 2025, a déjà permis d’engranger plusieurs avancées dans les pays bénéficiaires. Le séminaire de Cotonou représente une étape importante de capitalisation, en attendant une extension du programme à d’autres pays africains. En accueillant cette rencontre de haut niveau, le Bénin se positionne comme un acteur clé du renforcement des systèmes de santé en Afrique, avec l’appui de partenaires tels que la JICA. À l’heure où la qualité des soins devient un indicateur essentiel de développement, le Bénin incarne ainsi la volonté partagée d’agir maintenant, ensemble, pour une santé durable et inclusive.

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