0 CFA

Votre panier est vide.

Protection de l’environnement :Rémy AKPOVI, nouveau visage de l’expertise carbone en Afrique

Date :

Rémy AKPOVI fait aujourd’hui partie des rares experts africains certifiés en stratégies et développement des marchés carbone. Docteur en droit de l’environnement, diplômé des Études Supérieures Spécialisées en Gestion de l’Environnement, certifié ISO 14001, ancien Directeur départemental de l’Environnement et des changements climatiques, il ajoute à son impressionnant parcours une qualification désormais stratégique : celle d’expert certifié dans un domaine devenu central dans la lutte contre les changements climatiques. En mai 2025, il a obtenu le « Certificat d’expertise en stratégies et développement des marchés carbone en Afrique », une formation sélective organisée par le Centre Africain d’Innovation pour le Développement Agricole (CAIDA). Pour lui, cette spécialisation n’est ni un luxe, ni une option. C’est une nécessité. « Se former dans ce domaine est un impératif si l’Afrique veut capter les opportunités que lui offre le marché carbone mondial », insiste-t-il.

Cette formation, lancée en janvier 2025, a reçu plus de 1160 candidatures venant de l’ensemble du continent. Au terme d’un processus rigoureux, seulement 80 apprenants de quinze nationalités ont été retenus. Le programme, intense et technique, s’est déroulé du 30 avril au 31 mai 2025. Il a permis aux participants de se former autour de six modules couvrant les fondamentaux du marché carbone, des concepts de base aux politiques internationales, des méthodes d’évaluation des bilans carbone aux mécanismes de financement, en passant par la compensation des émissions et l’élaboration de plans de décarbonation pour les secteurs clés en Afrique. L’objectif, c’est de former des professionnels immédiatement capables d’accompagner les entreprises, les États et les partenaires au développement dans l’appropriation et l’opérationnalisation des projets carbone.

Les experts issus de cette première cohorte sont désormais en mesure de guider les entreprises dans l’initiation, la gestion et le financement de projets carbone, mais aussi dans la réalisation de bilans carbone et la mise en œuvre de stratégies de décarbonation. Ils peuvent également appuyer les pouvoirs publics dans l’élaboration de politiques climatiques et la mise en place d’un encadrement réglementaire solide autour du marché carbone. Cette expertise reste rare sur le continent, alors même que les enjeux sont considérables. L’Afrique, continent faiblement industrialisé et donc peu pollueur, subit pourtant de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Une injustice flagrante qui pèse sur ses économies et ses sociétés.

Pour Rémy AKPOVI, le paradoxe est insoutenable. Mais c’est précisément dans cette vulnérabilité qu’il voit une opportunité. Le marché carbone représente pour lui une voie prometteuse, à condition que les États africains s’y engagent avec des ressources humaines qualifiées. Le principe est simple : en mettant en œuvre des projets agricoles ou forestiers capables de capter le carbone, il devient possible de générer des crédits carbone revendables sur les marchés internationaux. Les recettes issues de ces transactions peuvent financer des projets durables, renforcer la résilience des communautés locales et favoriser la transition écologique. Encore faut-il savoir répondre aux exigences techniques et normatives internationales, souvent complexes et rigoureuses. D’où l’urgence de former une masse critique d’experts africains capables de parler le langage du carbone, de construire des projets certifiables et d’assurer leur rentabilité sur la scène mondiale.

Des pays comme le Bénin commencent à tracer leur voie. Avec la création récente de l’Autorité d’Enregistrement des Projets Carbone (AEPC), le pays a mis en place un cadre juridique dédié à la gestion du marché carbone. Ce pas important, combiné aux réformes en cours, doit désormais s’accompagner de la mobilisation de professionnels aguerris pour transformer les ambitions en résultats concrets. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’engagement de Rémy AKPOVI. À ses yeux, la bataille contre le dérèglement climatique ne peut être gagnée sans un investissement massif dans les compétences. La justice climatique, dit-il, passe par la souveraineté technique.

En Afrique, il ne suffit plus de constater les ravages du climat. Il faut agir, anticiper et innover. Et surtout, il faut maîtriser les outils de financement qui permettront de bâtir une croissance verte. Le marché carbone, encore méconnu sur le continent, peut devenir un levier majeur de développement durable. Des experts comme Rémy AKPOVI en sont désormais les ambassadeurs. Avec lucidité, détermination et ambition, ils posent les jalons d’un avenir où l’Afrique ne sera plus victime, mais actrice de sa propre résilience.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager

spot_img

Populaires

dans la même catégorie
Articles

Baccalauréat 2025 : Démarrage effectif au CEG1 d’Abomey-Calavi

Le Baccalauréat session de juin 2025 a officiellement démarré...

Devant les autorités des collectivités locales : Talon persiste et signe…

Ange M’poli M’TOAMA S’il y avait encore un brin de...