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Imprudence au guidon :  Des jeunes et les conducteurs de taxi-moto indexés

Date :

Fidégnon HOUEDOHOUN

Rouler en sens interdit, faire des dépassements à des endroits inappropriés et des virages impromptus, klaxonner de façon fantaisiste, faire des arrêts brusques juste après un dépassement, violer les feux tricolores à tout bout de champ malgré la présence des Forces de l’ordre. Ce sont autant d’imprudences et d’incivisme observés au quotidien dans les circulations au Bénin. Si la circulation est de plus en plus éprouvée par diverses attitudes d’insécurité routière, des jeunes et les conducteurs de taxi-moto communément appelés Zémidjan y sont identifiés. Dans la ville de Cotonou par exemple, plus d’un usager de la route, a subi ces affres de la circulation perpétrés par d’autres qui s’affichent plus indélicats. Pire, certains sont carrément victimes de ces formes d’insécurité qui tutoient le quotidien des usagers de la route. Un constat réel selon plusieurs d’entre eux. « C’est ce qui est vécu chaque jour quand on se retrouve en circulation. Ces imprudences au guidon sont souvent causées par des jeunes et surtout les Zémidjan. Il n’y a pas longtemps, mon épouse est allée chercher notre fille à l’école. De retour, un Zémidjan voulait prendre un client et juste après les avoir dépassées, s’est arrêté. Ma femme n’ayant pas fait attention, l’a heurté. La petite n’a rien mais elle-même s’est retrouvée en plâtre au niveau de la jambe droite », s’est désolé un usager de la route comme de nombreux autres.

Attitudes d’une ignorance notoire du code de la route

Les imprudences causées souvent par des jeunes et les conducteurs de taxi-moto Zémidjan sont dues, selon plusieurs personnes, à la non maîtrise du code de la route. « Ces jeunes, tout comme les Zemidjan,  deviennent des dangers publics pour les autres usagers de la voie. Quand ils ont l’occasion d’entrer en possession d’une moto, ils roulent en circulation en étant ignorants d’emblée du code de la route. A cause de cette ignorance en circulation, on ne dirait pas que ce sont eux qui conduisent la moto, plutôt le contraire, c’est-à-dire que c’est la moto qui les conduit. Et cela amène à assister à des ennuis de la circulation », a fait savoir Jean-Luc Sodji, usager de la route et agent des Travaux publics (TP).

« C’est plutôt l’indélicatesse et l’insouciance chez les indexés »

Jean Gbèffan, sociologue et promoteur d’Auto-Ecole, voit la situation sous un autre angle. Selon lui, les personnes indexées font preuve d’indélicatesse en circulation. « Je pense que ceux indexés font preuve d’indélicatesse en circulation ou encore pour emprunter votre expression, ils font preuve d’imprudence. Les conducteurs des bus ‘’Tokpa-Tokpa’’ ont leur permis de conduire et ont appris le code de la route. Pourtant, ils ne se comportent pas mieux que ceux dont vous parlez. La seule nuance ici est que ceux dont on parle sont au guidon et eux, au volant. Il faut aussi souligner que la plupart de ceux indexés ont déjà leur permis de conduire. Même avant cela, a-t-on besoin aujourd’hui à Cotonou d’aller à l’Auto-Ecole avant de savoir que si le rouge des feux tricolores s’allume, il faut s’arrêter quelques instants ? Ils le savent. Ils ne veulent pas faire preuve de discipline en circulation. Ils sont aussi insouciants. L’insouciance est quelque chose qui secoue les jeunes jusqu’à leur prise de conscience et même, des adultes n’en sont pas épargnés », a-t-il fait remarquer.

La répression et le permis de conduire pour les motos, des pistes indiquées

Des pistes sont indiquées pour diminuer, à défaut de les éradiquer, les attitudes d’imprudence notées en circulation chez des jeunes et les conducteurs de taxi-moto. « Il faut rendre obligatoire le permis de conduire pour les motos. Ainsi, ils apprendront le code de la route et désormais, leur conscience peut travailler. Cela peut amener les usagers indélicats de la route à se ressaisir de leurs mauvaises conduites dans la circulation », a suggéré un usager comme bon nombre d’autres. N’ayant pas écarté l’idée de permis de conduire obligatoire pour les conducteurs de moto, Jean Gbèffan a insisté sur la répression sans complaisance. « Il faut surtout la répression sans pitié. Prenons les cas du port de casque et les plaques. Lorsque la répression est de mise, presque tout le monde s’arrange pour être en règle. Quand on lâche prise un peu, certains abandonnent les bonnes habitudes. C’est une occasion pour saluer le travail abattu par les Forces de l’ordre notamment sous l’actuel pouvoir en terme de régulation de la circulation, y compris la sécurité routière. Je pense aussi que c’est une façon de renflouer les caisses de l’Etat pour les nombreuses reformes en cours dans le pays », a-t-il souligné. Il n’a pas manqué d’évoquer la sensibilisation à tout moment et de diverses manières sur la bonne conduite à tenir en circulation. En attendant la perfection des pistes indiquées face aux imprudences au guidon observées chez des usagers de la route, il devient impérieux que tout conducteur, pour la sécurité de tous, puisse faire des efforts d’être prudent en veillant au respect scrupuleux du code de la route.

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