La cheminée de la chapelle Sixtine a parlé. L’attente ne fut pas bien longue. Un conclave des plus courts a désigné le nouveau Pape en la personne du Cardinal Robert F. Prevost. Américain, âgé de 69 ans, le Pape Léon XIV exerce désormais le pouvoir temporel du souverain pontife de l’Église catholique romaine. Il aura fort à faire dans un monde en proie aux guerres de reconquête, d’hégémonie et d’accaparement de ressources. Il lui faudra se déterminer par rapport au genre humain; entrenir la foi instrumentalisée par des opportunistes de tout crin et de tout poil, faiseurs de miracles quotidiens, pour qui Dieu est devenu un fonds de commerce. Bref, retarder l’apocalypse. Si tant est que les scandales liés à l’homosexualité et à la pédophilie divisent progressistes et conservateurs, et demeurent encore des sujets tabous au sein de l’Église, il faudra bien pourtant lever le voile un jour. Pour ne pas que la question du mariage des prêtres ne vienne à se poser avec acuité. Car, comme le dit si bien mon oncle du village, on ne cache pas une tête rasée avec une main. Il y a des évidences têtues.